|
Retour TEMOIGNAGE DE SPORTIF DE HAUT NIVEAU Du pain et du sport !
Je suis particulièrement impressionné chaque fois que j'écoute le pape François parler de sport. Sa comparaison entre la conduite sportive et la conduite d'un homme de foi, mais aussi l'accent qu'il met sur le "travail d'équipe", les "sacrifices", la discipline et les valeurs, touchent ma corde sensible de sportif. Les mots du Pape expriment non seulement une grande passion, mais surtout une connaissance concrète de ce qui est la valeur la plus profonde du sport. J'ai eu la chance d'avoir des parents clairvoyants qui ont initié leurs filles au sport dès leur plus jeune âge. Avoir grandi "au pain et au sport" m'a façonnée en tant qu'athlète, en tant qu'escrimeuse, en tant que femme et en tant que citoyenne. Le sport, en effet, ce n'est pas seulement la compétition. C'est une activité motrice et physique, mais c'est aussi la socialité, l'intégration, l'inclusion et, surtout, c'est une extraordinaire "agence de valeurs". Le sport est le langage universel qui unit les gens, qui ne connaît pas de distinctions ou de différences, et c'est le puissant stimulant qui pousse les nombreux athlètes paralympiques à sortir des centres de rééducation. Le sport, c'est l'adulte qui pratique une activité motrice parce qu'il en connaît les bienfaits pour la santé, et c'est l'enfant qui canalise son envie de bouger dans le cadre de règles bien établies. Le monde du sport est un univers qui repose sur deux piliers : la passion et les valeurs. Il n'y aurait pas eu de "Vezzali" sans la passion d'un entraîneur capable de transmettre, avec autorité, non seulement les notions de la discipline mais aussi les vraies valeurs de la vie : le respect des règles, l'adversaire qui ne doit pas être interprété comme l'ennemi, les sacrifices nécessaires pour atteindre chaque objectif, le sérieux de l'engagement. Aujourd'hui, en tant que femme et mère, et pas seulement en tant que sportive, je suis poussée à m'engager précisément par ma gratitude envers le sport pour ce qu'il m'a apporté dans mon parcours de croissance humaine. La bataille qui n'est jamais "bonne à mener", pour citer saint Paul, est précisément celle-ci : jeter les bases d'une société qui permette aux plus jeunes d'approcher le sport, car - comme je l'ai toujours affirmé - si nous grandissions tous en faisant du sport, cette Italie serait moins querelleuse et plus respectueuse des règles. Et "une agression" vaut plus qu'une médaille d'or olympique, mais cette fois, je sais que je ne suis pas seule sur la piste. Les mots du pape François dans sa lettre ouverte à un athlète olympique me donnent de la force : "Jouez le jeu, dépensez-vous jusqu'au bout, gardez votre passion. Et lorsque quelqu'un vous dit "ça suffit, abandonne", vous essayez encore une fois : résistez un instant de plus. Ce pourrait être le moment décisif : il y a des moments qui valent tout l'or du monde". traduction du livre en italien "Giochi in pace"
|