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GIOCHI DI PACE
L'ANIMA DELLE OLIMPIADI E DELLE PARALIMPIADO traduction française du site egliseetsport.fr Heureux ceux qui font du sport par le cardinal José Tolentino de Mendonça, prefet du dicastère pour la culture et l'éducation Le
rapport entre l'Église (la foi chrétienne) et le sport n'est pas un
phénomène récent, mais génétique, dont l'exemple le plus clair nous est
donné par saint Paul lui-même : "J'ai combattu le bon combat, j'ai
achevé la course, j'ai gardé la foi" (2 Tm 4,7). L'Église a toujours
entretenu un rapport étroit avec le sport, le considérant tantôt comme
une méthode exigeante pour vivre les vertus chrétiennes, tantôt comme
une ressource métaphorique pour décrire le dynamisme religieux, tantôt
comme un aréopage à partir duquel elle cherche à l'humaniser avec son
message évangélique.
Un passage emblématique de cette relation entre foi et sport célèbre cette année son centenaire : les Jeux olympiques de Paris de 1924 ont vu l'introduction de la devise olympique "Citius, altius, fortius" ("Plus vite, plus haut, plus fort"), conçue par le frère dominicain Henri Didon, qui l'a proposée à Pierre de Coubertin, le fondateur des Jeux olympiques modernes (qui ont débuté à Athènes en 1896). Comme on le voit, l'Église ne veut pas rejeter le sport ni le dominer, mais seulement l'humaniser contre toute tentative de corruption et de discrimination sociale. Aujourd'hui, plus que jamais, le sport a pris une place primordiale dans nos sociétés, étant l'un des événements culturels les plus fréquentés et les plus suivis au monde. C'est pourquoi l'Église, plus que jamais, doit se concentrer sur une pastorale spécifique du sport, toujours dans le but ultime de présenter le visage du Christ, qui est 'le véritable athlète de Dieu'". Et parmi les différentes dimensions que le sport offre pour la construction de la société (par exemple au sens éthique, politique, pédagogique et philosophique), l'une d'entre elles est également la dimension spirituelle. En effet, l'expérience sportive offre également une expérience spirituelle, notamment lorsque le sportif est confronté à ses défis, ses limites, ses défaites, générant une ouverture vers la sphère transcendantale. Cette dimension spirituelle peut se résumer de deux manières, à travers la conscience de l'existence d'un être absolu (Dieu) : l'expérience de la confiance, d'un Dieu qui, au-delà de nos efforts humains, nous soutient et nous fortifie de sa grâce pour l'événement sportif (comme nous pouvons le voir dans les innombrables signes et gestes religieux qui sont faits lors des différents événements sportifs professionnels) ; et l'expérience de la consolation, d'un Dieu qui nous réconforte dans les moments de difficulté sportive. Le pape François nous enseigne : "Pour moi, s'entraîner - et un pape doit toujours s'entraîner aussi ! - c'est demander chaque jour à Dieu : "Que veux-tu que je fasse, que veux-tu de ma vie ?". Demander à Jésus, se confronter à lui comme à un entraîneur". En effet, comme les saints, personne ne naît champion, mais devient saint/champion à travers un entraînement permanent et intense. Et c'est là notre objectif : non pas la perfection, mais la sainteté ; non pas un record, mais la joie ; non pas un trophée, mais l'amour. C'est pourquoi nous pourrions peut-être ajouter au Sermon sur la Montagne |