Boxeur et chrétien !

Rico Tan, le boxeur canadien le plus en vue actuellement, est habitué à prendre des coups et à recevoir des coups de ses adversaires sur le ring. Ironiquement, un coup d'un site Internet prétendant épouser des vérités bibliques l'a pris au dépourvu.

"Je faisais une recherche sur les athlètes chrétiens, et j'ai trouvé un site qui parlait de boxe. Selon l'article que j'ai lu, il n'existe pas de boxeur "chrétien" et les boxeurs sont en fait des adeptes des enseignements du diable. Cela m'a troublé".

Tan, le champion poids welter NABC connu sous le nom de "Juice", avec un record de 10-0-2 (9 knock-outs) après sa défaite contre Jimmi Jo Zeilke au Cobo Hall de Detroit début décembre, est un boxeur relativement tardif. Il a commencé à boxer à l'âge de 15 ans et a abandonné cette discipline lorsque ses parents ont refusé de l'autoriser à combattre. "J'ai donc abandonné la boxe et j'ai juste joué au football et au rugby pendant 4 ou 5 ans. Mes genoux m'ont fait mal et j'étais trop petit pour le football, et la boxe m'a manqué, alors, à 19 ans, j'ai décidé d'essayer à nouveau".

Ses deux premiers combats ont été des matchs nuls. "J'étais très nerveux", dit Tan. "Je n'avais pas l'expérience amateur que d'autres avaient. Je ne me souviens pas beaucoup de mes premiers combats parce que j'étais très nerveux. Je me souviens d'avoir eu le cœur brisé lorsque la décision était un match nul, mais je l'ai utilisé comme une expérience d'apprentissage".

Depuis ces deux premiers combats, Tan a allumé le "Juice". C'est un frappeur plutôt qu'un cogneur, Tan entre sur le ring sans aucune colère envers son adversaire. Son intention n'est pas de blesser ou d'handicaper, mais simplement de gagner. "Etre en colère est la pire chose que vous puissiez faire parce que vous perdez votre concentration et gaspillez de l'énergie. L'objectif ultime est de battre votre adversaire. C'est comme jouer au football et essayer de plaquer quelqu'un. Il n'y a rien de personnel. Cela fait juste partie du travail".

Avec son succès sur le ring et sa discipline physique ciblée, Tan a commencé sa recherche de satisfaction spirituelle. "Mes parents étaient chrétiens. J'ai grandi avec ça. J'ai arrêté d'y aller quand ils ont cessé de me forcer à y aller. Mais récemment, j'ai commencé à retourner à l'église. C'est comme s'il manquait quelque chose. J'ai tout ce succès, et je devrais me sentir heureux, mais je me sens vide, presque déprimé. Je cherche presque des moyens de me rabaisser. Je veux être sous l'oeil de Dieu".

La lecture du fait que les boxeurs ne sont peut-être pas de "vrais" chrétiens a provoqué un certain "combat" spirituel au sein de Rico. "Je pense qu'on peut être chrétien et boxeur. Je suppose que c'est ainsi que vous voyez le sport de la boxe. Je n'entre pas là-dedans pour essayer de tuer quelqu'un. Dieu sait quelles sont mes intentions. J'essaie vraiment de faire la même chose qu'un joueur de hockey - simplement vaincre mon adversaire. Je ne prie même pas pour la victoire. Avant un combat, je remercie simplement Dieu pour le talent qu'il m'a donné, et je prie pour être protégé - à la fois pour moi et pour mon adversaire.

"Les enfants de Dieu sont de toutes formes et de toutes tailles. Il se trouve que je suis un boxeur. Et quand le combat sera terminé, je veux parler de Jésus.