Témoigner du Christ !

J'ai grandi dans la religion catholique. Mes parents croient en la Bible, ils croient en la nécessité d'aller à l'église, et ils ne manquent jamais un dimanche, ils ont donc la foi.

Mais pour moi, le golf a été la chose la plus importante de ma vie. Même lorsque je grandissais à Louisville, mon rêve était de devenir un athlète professionnel. Je travaillais dans la vieille et petite épicerie de mon père, dans le centre de Louisville. J'étais magasinier, je travaillais de longues heures dans le magasin et je livrais les courses. Mon père m'a encouragé à trouver un sport que je pourrais pratiquer suffisamment bien pour ne pas avoir à travailler dans l'épicerie pour le reste de ma vie. Cela me paraissait très bien, car je n'aimais pas travailler dans le magasin.

J'ai d'abord essayé le baseball, mais je n'étais pas assez bon pour en faire une carrière. Je me souviens que je pleurais chaque fois que je faisais une faute.

Ensuite, je me suis mis au golf. Cela me semblait si naturel. J'ai tenté à trois reprises de me qualifier pour le PGA Tour et j'y suis parvenu en 1987. Mon principal objectif dans la vie était atteint. C'est du moins ce que je pensais.

Mais lorsque ma femme Diane et moi avons rejoint le Tour en 1987, nous avons connu une année difficile - un peu comme en 1994. Quand le golf allait bien, nous étions de bonne humeur, et quand ce n'était pas le cas, nous ne l'étions pas. Et cette année-là, ça n'allait pas du tout. C'était vraiment déprimant. Lorsque je suis arrivé sur le Tour, cela a été beaucoup plus difficile que je ne le pensais. Je n'ai pas été très bon. Et lorsque vous arrivez ici et que vous perdez votre carte, c'est encore plus difficile.

Mais au cours de cette année, Diane a commencé à participer à des études bibliques pour femmes. Un jour, quand elle est revenue, j'ai vu une grande différence en elle. Notre mariage n'allait pas très bien, alors je me suis demandé ce qui se passait.

Elle m'a dit : "Pourquoi ne commencerions-nous pas à participer à des études le soir ?". J'ai dit d'accord. Je n'avais pas vraiment envie d'y aller, mais je me suis dit "pourquoi pas".

A l'époque, je pensais tout savoir. Je connaissais le Christ. Je pensais que j'étais croyant et je croyais en tout. J'ai toujours eu peur de Dieu et j'ai toujours voulu faire ce qui était juste. C'est ce que je ressentais depuis que j'étais petit. Il n'y a jamais eu de raison morale à cela ; c'était plutôt la peur de se faire prendre, d'être puni. Je me bats toujours avec cela, même aujourd'hui, parce que c'est tellement ancré en moi.

Diane et moi sommes devenus chrétiens lors d'une étude biblique ouverte en Colombie-Britannique en 1987. Ce soir-là, nous avons annoncé au groupe que nous allions confier notre vie au Christ. Nous ne savions pas vraiment ce que nous faisions - du moins je ne le savais pas - mais nous avons fini par le savoir au fur et à mesure que nous en apprenions davantage sur le sujet. Ma foi s'est renforcée au fur et à mesure que j'ai commencé à lire la Bible et les preuves qui l'étayent.

Cette année-là, j'ai perdu ma carte et nous sommes partis en Asie. Diane et moi avons emporté nos bibles avec nous. Le processus de croissance a été très lent. L'année suivante, j'ai repris la tournée et nous avons commencé à participer aux études bibliques et à grandir dans le Seigneur.

Nous avons cherché une église pendant toute l'année à Louisville avant d'en trouver une. C'est une grande église. Depuis lors, j'ai essayé de grandir dans le Seigneur. J'ai connu des hauts et des bas, j'ai joué du bon golf et, en 1994, j'ai joué du mauvais golf et j'ai lutté.

Mais en cours de route, nous avons adopté deux enfants et le fait d'être chrétien a facilité ces adoptions. Je n'aurais jamais envisagé l'adoption auparavant. Non pas que l'adoption soit une "chose chrétienne" - ce n'est pas le cas. Mais le christianisme change notre façon de voir les choses.

Mais il est toujours difficile d'appliquer le christianisme dans sa vie. Même aujourd'hui, j'ai des doutes - je ne doute pas vraiment de Dieu, mais quand les choses ne vont pas très bien, on commence à douter du plan de Dieu pendant un certain temps. Cela ne dure pas longtemps.

On se rend alors compte qu'on a plus besoin d'un point de vue éternel que d'un point de vue temporel. Je pense que c'est ce qui nous aide le plus à nous en sortir : réaliser que ce monde n'est pas tout ce qu'il y a dehors. Nous ne sommes pas dans la terre des vivants, mais dans la terre des mourants. C'est l'inverse. C'est ce qui nous fait avancer.

C'est frustrant de ne pas avoir de sécurité dans son travail, mais c'est à ce moment-là qu'il faut s'appuyer davantage sur Lui. Si je jouais bien tout le temps, je n'aurais pas besoin de m'en remettre à Lui.

Ce n'est pas que je souffre financièrement, ce n'est pas le cas. C'est plutôt que c'est ce que je veux faire de ma vie. Je veux jouer la tournée et être un témoin, que ce soit en prenant la parole lors d'un dîner ou d'un petit-déjeuner, ou en distribuant une petite carte avec mon témoignage.

J'ai appris à garder quelques-unes de ces cartes dans ma poche en permanence, car quelqu'un peut demander un autographe n'importe où - et je ne peux pas lui donner une carte si je ne l'ai pas, ce qui me met mal à l'aise. Je les donne à mes partenaires pro-am et aux personnes qui me demandent un autographe par courrier - je mets une carte avec mon autographe et je la leur renvoie. Je ne suis pas sûr que cela fasse beaucoup de bien, mais je pense que si cela aide ne serait-ce qu'un seul homme, cela en vaut la peine.

Je pense vraiment que Dieu nous a appelés à être ici et à répandre la bonne nouvelle.