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Retour TEMOIGNAGE DE SPORTIF DE HAUT NIVEAU La prière est mon arme secrète !
À l'occasion des Jeux olympiques de Paris, La
Croix International a interrogé des champions sur leur foi. Recueilli par Prisca Materanya J’ai intégré mon premier club de sport à 12 ans. A
l’époque, je pratiquais le handball et le karaté. J’avais alors l’impression
que la boxe était un sport très difficile et violent. Six ans après, alors que
j’assistais à un combat de Junior Makabu, un boxeur congolais qui combattait
contre un boxeur américain, j’ai eu le goût et l’envie de faire de la boxe. Après une année d’entraînement, j’ai participé à un
championnat national et j’ai terminé première et remporté la médaille d’or.
Cela m’a permis d’être sélectionnée deux ans plus tard pour le championnat
d’Afrique à Brazzaville. Grâce à Dieu, j’ai été pour la première fois
championne d’Afrique. Après cette victoire, j’ai eu la conviction que la boxe
était ma voie. Depuis, j’ai été championne d’Afrique sept autres fois. Je suis très enthousiaste, heureuse et fière de
participer aux Jeux de Paris. C’est toujours un honneur de se retrouver parmi
les plus grands athlètes du monde. Participer aux Jeux olympiques demeure le
plus grand rêve de tout athlète, c’est le sommet des compétitions. "Ma foi en Jésus-Christ occupe la première place
dans ma vie." Toutefois, que je gagne ou que je perde, l’action de
grâces est ma prière en toutes circonstances. Pour moi tout est grâce : en
toutes circonstances, je remercie. Poussée par ma foi chrétienne, je considère
mes défaites comme des stimulus à travailler davantage. Tout au long de ma
carrière, j’ai vu des gens gravement blessés sur les rings et qui ont mis un
terme à leur carrière. Pour ma part, j’ai pu continuer et je rends grâce à Dieu
pour cela. Ma foi en Jésus-Christ occupe la première place dans ma
vie : la prière est mon arme secrète. Je reconnais que mes nombreuses
victoires ne sont pas que les fruits du travail, c’est surtout une grâce de
Dieu. Malgré mes efforts, je suis convaincue que sans Dieu je ne serais pas où
je suis actuellement. Marie, modèle de persévérance Ma foi me vient de mes parents. Je suis née dans une
famille catholique et dès l’enfance, j’ai fait partie de mouvements des
spiritualités catholique à Kinshasa. Aujourd’hui, je suis chantre à la paroisse
Notre-Dame-de-la-Sagesse. Si malheureusement je ne peux pas participer
régulièrement faute de temps, je suis toujours de cœur avec ma chorale, le
Sacré-Cœur de Jésus. Je prie souvent avec les psaumes de David. Ces psaumes
ainsi que des passages de la lettre aux Corinthiens m’accompagnent toujours. Ma
figure de sainteté la plus chère, est la Vierge Marie : elle est mon
modèle de foi, d’humilité et surtout la bravoure. Bien qu’elle ne comprenait
pas les événements, Marie est restée constante dans sa foi : dans ma
carrière, j’ai besoin de garder ma foi ferme face aux succès. "Dès que j’arrive sur les lieux de la compétition,
je cherche la paroisse ou l’église la plus proche." Partout où je vais en compétition, je trouve
toujours un moyen de m’associer en prières avec les confrères et surtout avec
un prêtre ou un pasteur. Dès que j’arrive sur les lieux de la
compétition, je cherche la paroisse ou l’église chrétienne la plus du lieu
où je suis logée. Cela me permet de participer aux messes matinales avant mes
entraînements. Marcelat Sakobi Matshu est née en 1996 à
Kinshasa. Plusieurs fois championne d'Afrique dans sa catégorie des moins de 57
kg, elle a été porte-drapeau de la délégation congolaise lors de
la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'été de 2021 à Tokyo
(Japon). Elle entre en compétition ce mardi 30 juillet.
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