Dieu prend soin de nous !

A 23 ans, dans le boom du windsurf des années 80, je suis représentant en articles de windsurf en Bretagne. Le surf y est alors quasi inconnu. La Bretagne est uen terre de marins, de pêcheurs, de navigaturs, mais le surf est considéré comme une activité de rebelles, une activité marginale, antisociale ... et cela m'attire ! J'ai bien du mal à trouver ma place et mon identité dans des projets professionnels basés sur la réussite, l'ambition et la compétition. J'ai donné ma vie au Seigneur à 14 ans, mais je reste loin d'une vie d'église et d'engagement. Je sais pourtant qu'il m'appelle. Je cherche par tous les moyens à échapper à la société et aux responsabilités, mais Dieu est fidèle.

La découverte du surf, suite à un stage à l'auberge de jeunesse de Biarritz, répond à quelque chose de profond en moi : un besoin d'absolu, une courbe magique dans la quête d'infini où le Dieu créateur m'accorde de glisser sur la respiration de l'océan, hors contrôle des hommes et de leur folie. 30 ans après, je glisse toujours.

Je me suis fait baptiser à 26 ans, je me suis marié à 27 ans et je suis aujourd'hui père de 4 enfants. Le Seigneur m'a appris avec patience et amour que l'absolue liberté que je cherchais se trouvait dans la fidélité d'engagement et la responsabilité de la foi : honorer mon Seigneur, prendre soin de ma famille et de mon prochain, encourager mes frères dans la foi.

Comment est-ce que tu vois Dieu agir autour de toi grâce à ta passion pour le surf ?

Je vais partager deux témoignages :

Après une magnifique session en Bretagne Sud, il y a quelques années, on partage Bible en main avec un ami. Suite à la lecture de l'évangile, il décide de donner sa vie au Seigneur et nous nous mettons à prier sur la plage face aux vagues.

Il y a 3 ans, une super session est annoncée en Bretagne Nord. J'hésite et culpabilise d'aller à l'eau au lieu de consacrer ces deux haures au service pastoral. Je prie et dis au Seigneur que je donnerai ces heures après la session. Des supers séries déroulent et je ride un peu culpabilisé. Un jeune homme m'interpelle au pic " Salut, tu ne serais pas Loïc Roué ? ". Nous engageons une conversation et surfons ensemble. Ce jeune homme connaît le Seigneur mais il est en rupture complète avec les chrétiens et l'église. On partage après la session et on garde contact. Aujourd'hui, papa de deux petites filles ( je suis le parrain de la première ) et engagé avec son épouse dans l'église, il a retrouvé une vraie joie de vivre. Nous surfons toujours ensemble ! Ce jour-là, le Seigneur nous attendait tous les deux au pic.

Un dernier conseil ?

Sois dans la vie et dans la foi comme dans le surf ; c'est à dire au bon endroit au bon moment ! At the right place at the right time ! Consacre-toi dans la prière comme dans l'entrainement physique ; prêt à servir et à s'engager comme au take-off. Ne loupe pas l'appel !