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TEMOIGNAGE DE SPORTIF DE HAUT NIVEAU
TEDDY RINER

               Le Seigneur m'a designé le chemin !

A 25 ans, l'ex enfant de choeur a bien grandi, et a tout gagné. Le bon géant du judo français vient de remporter un septième titre mondial. Légendaire !

Et de sept  ! À 25 ans, le Français, déjà champion olympique des lourds (+100 kg) à Londres, vient de décrocher un septième titre de champion du monde à Tcheliabinsk en Russie, après six combats bouclés en moins d’une minute, et une finale plus accrochée qu’à l’habitude. De quoi atomiser plus encore le record jadis détenu en France par David Douillet (2 titres olympiques et 4 titres mondiaux), mais surtout égaler le record mondial de la Japonaise Ryoko Tamura.

Les chiffres parlent d’eux-même quand il s’agit de parler du gabarit de ce super champion en kimono : 49,5 en pointure, 139 kg sur la balance, 2,03 m côté taille, mais aussi 51 cm de tour de bras et 1,20 m de tour de poitrine. Impressionnant… Mais il faut avoir rencontré Teddy Riner pour ressentir toute la douceur et la gentillesse qui émanent de ce géant. Lever les yeux pour croiser son regard, voir votre main disparaître littéralement dans la sienne, et craindre qu’il ne la broie quand il la serre avec une étonnante douceur.
Le parrain de la Fondation Imagine, consacrée aux maladies génétiques, est un vrai gentil, un surdoué, mais aussi un bosseur, et l’archétype du fils idéal.  Comme il le confiait à Libération il y a quelques années, "la chose que je voudrais faire passer, et que je répète déjà à mes trois neveux et nièces, c’est que quand on veut, on peut. Alors quand vous vous investissez dans quelque chose, faites-le à fond. Certains disent que je suis surdoué mais j’ai surtout bossé dur et je continue."

Surdoué, bosseur, doux… et croyant
Celui que le quotidien Libération surnommait l’"armoire à grâce" en dressant son portrait en 2011 ne cache absolument pas sa foi. Une foi qui l’accompagne, et qui le porte, lui qui remercie Dieu après chaque combat : "Dans le sillage de ses parents antillais, Teddy R. est chrétien et croyant, «ah oui, très. Après chaque combat, je remercie le Seigneur». Gamin, il fit l’enfant de chœur à l’église Sainte-Marie-des-Batignolles dans le XVIIe, va toujours volontiers à la messe en famille, ne zappe aucune fête afférente, «dimanche des Rameaux, Noël…»

Le tout nouveau septuple champion du monde, avait aussi récemment pris le temps de répondre aux questions des lecteurs du Parisien. Et pas question de louvoyer, même voire surtout quand il s’agit de parler de ses valeurs et de sa foi : "Le code moral du judo ressemble de très près à l’éducation de mes parents. Papa nous disait : Si vous voulez faire quelque chose, donnez-vous les moyens, arrêtez de croire que ça va arriver tout seul. Ils nous ont appris le respect des autres. On avait aussi droit à la prière."
A la question "Etes-vous croyant ?", il répond sans ambages : " Je suis croyant et pratiquant. J’ai été enfant de chœur et je vais à la messe. Pour moi, ma réussite, c’est le Seigneur qui m’a désigné ce chemin. C’est pour cela que je n’ai pas le droit de gâcher cette chance."

Bien évidemment, le Président de la République vient de transmettre ses plus sincères félicitations au jeune prodige du judo, d’ores et déjà rentré dans l’histoire de son sport, et du sport en général. Et maintenant ? Le champion se voit encore au plus haut niveau pendant quelques années, jusqu’en 2020, à tenter d’ajouter quelques nouveaux titres de champion du monde à sa collection. Et surtout remporter une seconde fois l’or olympique à Rio en 2016, pour rattraper, encore une fois, David Douillet.