Une école d'humilité !

Quand on parle de la montagne comme d'une école de vie, on pense souvent au courage et à la persévérance. Pour Jean-François Ragaru, la principale des vertus de la montagne réside cependant dans ses leçons d'humilité.

" Il y a de vieux alpinistes, il y a des alpinistes imprudents ; mais il n'y a pas de vieux alpinistes imprudents ! " En écho à ce dicton, Jean-François Ragaru, pasteur et montagnard, considère que toute ascension et quel que soit son degré de difficulté reste une entreprise aléatoire. Le succès ne dépend pas seuelement de celui qui la réalise, mais aussi et surtout des conditions du terrain. Certes, les progrès de la technique et de la météo ont permis de diminuer la prise de risques, mais il faut bien comprendre que la haute montagne reste un milieu hostile, où le risque zéro n'existe pas : " On n'est jamais vainqueur de la montagne ; celle-ci nous invite suelement à la gravir. Et ce faisant, on comprend que toute existence, même la plus casanière, reste fragile et passagère. Oui, la montagne est uen belle école de vie qui rappelle à chacun qu'il est mortel, et la pratiquer, c'est réaliser ses limites et savoir limiter les risques ! "

Place au doute

La montagne illustre la connaissance que Dieu donne de lui-même à travers la nature, estime par ailleurs le pasteur Jean-François Ragaru. Les merveilles de l'Univers nous parlent de la grandeur de son Créatur. " Mais comme nous sommes de plus en plus urbains, nous avons perdu le contact avec la nature et oublié cela. Nous nous sommes privés de cette révélation naturelle dont la Bible parle pourtant souvent, en soulignant par exemple que : " Le ciel raconte la gloire de Dieu et l'étendue ravèle l'oeuvre de ses mains ". Ps 19, 2

Jean-François Ragaru accorde en matière de foi une place importante au doute. " Douter de ses certitudes et de ses décisions, douter même que l'Eglise soit toujours dans le vrai ... Combattre l'idée qu'une institution humaine même pieuse détienne le monopole de la vérité : le doute est un garde-fou contre le fondamentalisme. Il y a cependant un domaine où je ne parviens pas à douter : autant que je me souvienne, depuis mon plus jeune page, je n'ai jamais douté de l'existence de Dieu, de sa grandeur et de sa bonté. Je pense qu'avoir grandi en montagne, dans une petite vallée des Hautes-Alpes, en France, au pied des massifs du Queyras et des Ecrins, a contribué à cela. Quotidiennement en présence des merveilles de la création, il m'est toujours apparu évident que Dieu était agissant, puissant et bon. La Bible se situe dans la continuité de cette révélation. Elle y ajoute une Bonne Nouvelle : celle que Dieu se révèle à chacun d'ntre nous par Jésus ! "