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TEMOIGNAGE DE SPORTIF DE HAUT NIVEAU BRIAN POTHIER
Les chrétiens ne sont pas de supers héros !
L’Américain
Brian Pothier est un joueur-clé dans l’équipe de hockey sur glace de
Genève-Servette, en première division suisse. A 34 ans, il essaie
d’être un exemple dans un univers pas toujours sain, où les chrétiens
se comptent sur les doigts de la main…
Tu es l’un des rares hockeyeurs professionnels chrétiens en Suisse. Tes coéquipiers connaissent-ils tes convictions?
La plupart, oui. Ce n’est pas quelque chose que je cache, ni quelque
chose que je mets trop en avant. Ce serait faux d’imaginer que les
chrétiens sont des superhéros qui ne commettent pas d’erreur. C’est un
bel objectif, mais il faut aussi que les gens voient nos fautes. Le
christianisme est quelque chose de réel. Nous n’avons pas besoin d’être
parfaits, même si c’est un but noble, mais d’avoir une relation avec
Jésus et de lui faire confiance.
Toi et l’aumônier du club, est-ce que vous essayez de convertir tout le vestiaire?
Je prie continuellement pour mes coéquipiers, mais je ne vais pas dire
à tout le monde de devenir chrétien. Si j’essaie de convaincre un gars
d’être chrétien, le lendemain quelqu’un d’autre peut le convaincre de
se convertir à autre chose. Alors c’est le job du Saint-Esprit, pas le
mien. J’essaie simplement d’être un exemple.
Etre un exemple, justement, est-ce que c’est facile dans ce monde où
beaucoup de joueurs ont une vie qui ressemble à du n’importe quoi, avec
l’argent, la gloire et les filles?
Un hockeyeur est en effet propulsé au rang de star, mis sur un
piédestal. Les joueurs de hockey ont une jolie voiture et une belle
maison, ils passent à la télévision et tout le monde les connaît. Dans
ces conditions, c’est facile de croire que Dieu n’est pas important.
Pour moi, heureusement, j’ai été épargné par ce problème, parce que
j’ai toujours été entouré de gens exceptionnels. Par contre, beaucoup
de joueurs, en particulier les jeunes, ont une vie de rock star et
croient être heureux avec ça. Mais en fin de compte, leur souffrance et
leur misère restent. Alors j’essaie de leur montrer qu’il y a un moyen
différent de vivre. S’ils voient de la joie dans ma famille et mon
engagement pour Dieu, cela peut être un qui les amène à se poser des
questions.
En plus tu es l’un des vieux de l’équipe, alors on t’écoute!
C’est vrai que, comme j’ai de l’expérience, je suis observé. Je dois
donc apporter des perspectives et des encouragements. Le hockey est un
métier très difficile émotionnellement, mentalement et physiquement.
Même les meilleurs joueurs ont besoin d’encouragements.
Et pendant les matchs, est-ce que tu te comportes différemment des autres joueurs?
Sur la glace, je suis exactement comme les autres! On ne joue pas un
sport de compétition si l’on n’a pas envie de gagner! Et il m’arrive
aussi d’être amer, fâché, déçu. Simplement, il faut apprendre à passer
par-dessus, à ne pas ruminer ces émotions. Et quand je rentre à la
maison, je dois me rappeler que le hockey ne dicte pas ce que je suis.
Ce n’est qu’un jeu, un métier. Il existe des choses plus importantes
dans la vie.
Que dirais-tu à un jeune qui rêve de devenir hockeyeur professionnel?
Il n’y a pas de mal à rêver! Mais en même temps, il faut être réaliste
et voir ce que Dieu veut pour notre vie. Ses projets ne sont pas
toujours les nôtres. De plus, les chances de devenir pro sont limitées.
On a encore plus de probabilités d’être frappé par la foudre!
pour Just 4U
Brian Pothier a-t-il la cote auprès de Chris McSorley? Voici ce que
l’entraîneur, manager et propriétaire du club nous a dit de son robuste
défenseur américain: «Brian est quelqu’un d’unique, d’expérimenté et
d’honnête sur la glace. C’est un chrétien dévoué, toujours là pour
montrer l’exemple de ce que doivent être les lignes de ce sport.»
Et les enfants de Brian Pothier, âgés de 8 ans, 6 ans et 2 ans, que se
disent-ils quand ils voient leur père signer des autographes et être
connu de toute la ville de Genève? «Il ne faut pas qu’en me regardant,
ils aient une fausse idée de ce qu’est la vraie vie. Alors je leur
transmets des valeurs bibliques et leur montre comment être un homme
qui aime Dieu et les gens». La femme de Brian le suit aussi partout,
aux quatre coins du monde, depuis plus de dix ans. «A chaque
déménagement, c’est une nouvelle maison, un nouvel environnement. Le
hockey, c’est une charge!», explique le hockeyeur.
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