J'ai fait une promesse !
«La foi, c’est un peu comme le football. Si on ne s’entraîne pas, on ne réussit pas».
Nicola Legrottaglie (un nom à dormir debout, c’est vrai), en connaît un
rayon sur le foot: depuis des années, il joue avec les meilleures
équipes du championnat italien. Longtemps à la Juventus, il est
maintenant à l’AC Milan.
Sur la foi, le bonhomme sait aussi de quoi il parle: converti et baptisé
en 2006, il s’est aujourd’hui fixé comme mission de parler de Jésus à
ses coéquipiers, aux médias et à ceux qu’il rencontre. Mais avant cela,
Nicola a connu toutes les fausses joies du monde sportif à haut niveau:
le sexe, la gloire, les échecs, la recherche des apparences et les
déboires avec les entraîneurs et le public. Son histoire vient de sortir
en français: J’ai fait une promesse (éd. Oasis). Il cherche à
encourager les lecteurs, et en particulier les jeunes comme toi. Son
but? Partager ce que Dieu a fait pour lui.
Des hauts et des bas
Pas facile, une carrière de footballeur. Nicola était dans les meilleurs
dès son plus jeune âge, mais il a fallu du temps jusqu’à ce qu’il
arrive au plus haut niveau. Un entraîneur l’aimait bien et le faisait
jouer, un autre ne pouvait pas le sentir et le laissait sur le banc.
Nicola marquait un beau but contre la Suisse en match amical, puis une
erreur défensive provoquait les sifflets du public à chacune de ses
apparitions. C’est ça, le quotidien d’un footballeur professionnel: des
hauts et des bas, la gloire puis les blâmes et les critiques. «Il aurait suffi d’avoir quelqu’un à tes côtés, mais rien.»
La gloire, le luxe et les apparences
Au moins, tu trouves des consolations en menant la belle vie. Quand tu
as des montagnes de fric, que tout le monde te connaît et que tu peux
même poser comme top-model, tu t’éclates. «La vérité, c’est que nous,
joueurs de foot, sommes habitués à marcher à trois mètres au-dessus du
sol. Nous possédons de l’argent, des places réservées dans l’avion, des
médecins spécialisés de premier ordre à portée de main». En apparence, la classe. «Bien des raisons de devenir arrogant», comme en témoigne Nicola.
Le sexe et les filles
Ajoutes-y toutes les femmes que tu veux et c’est le rêve. Ou pas. «A
19 ans, j’ai eu mon premier rapport sexuel complet et j’en ai pleuré,
car j’avais tourné le dos aux valeurs chrétiennes que ma mère m’avait
enseignées», raconte Nicola. Les femmes, ce sera ensuite le péché mignon du joueur, qui cumulera les compagnes et les expériences.
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Les tiraillements, jusqu’à la renaissance
Nicola est né dans une famille chrétienne. Mais le foot prend le dessus,
avec toutes ces expériences de gloire, de relations amoureuses, de
dernières fringues à la mode et de sorties en disco. Pourtant, Nicola
n’est jamais heureux: «Avec les femmes, tu peux passer quelques
heures, mais tu finis quand même tout seul chez toi, entouré de tes
objets coûteux, à pleurer. Je ressentais un vide intérieur, et je vivais
de manière incohérente». Ce qu’il avait appris de Dieu d’un côté, ce qu’il vivait de l’autre.
C’est quand un jeune joueur chrétien débarque à la Juventus, Tomas
Guzman, que tout change pour Nicola, qui retrouve goût à la vie et se
recentre sur les vraies valeurs. «Mon amour pour Jésus commençait à renaître et je me libérais peu à peu de l’esclavage lié à la sexualité». Il accepte de se tourner vers Dieu et demande le baptême en 2006. Un tournant radical dans sa vie.
«Je serai missionnaire pour toi»
Quand Nicola était jeune, il avait fait cette promesse: «Seigneur,
toi qui dis exister, mon rêve est de devenir joueur de Série A (ndrl: la
ligue la plus haute en Italie). Si tu fais en sorte que je le devienne,
je serai pour toi un missionnaire dans le monde». Après sa
conversion, Nicola «fait feu» pour Dieu. Ses coéquipiers voient un
changement impressionnant et viennent spontanément lui poser des
questions et parler de sa foi, comme par exemple Giorgio Chiellini ou
Alberto Gilardino.
Aujourd’hui, Nicola continue de parler de Jésus dans les journaux et de
témoigner par son comportement de ce que Dieu a fait dans sa vie. «Je
m’adresse souvent aux jeunes, parce qu’en tant que joueur de football,
je sais que je suis un exemple pour eux. Et je veux les aider, car ils
sont comme des poissons dans une mer remplie de pièges.» Nicola sait de quoi il parle!
Jérémie Cavin
pour Just 4U