Le coup essentiel

16 saisons successives avec au moins une victoire sur le circuit pro de golf, n°1 mondial en 1985, vainqueur de l'US Master 1985 1993, 9° participation à l'équipe de la Ryder Cup en 1997.

C'est à l'âge de 18 ans que j'ai gagné mon premier tournoi du circuit européen. Par la suite j'ai développé ce que les golfeurs appellent les yips. Il s'agit d'une agitation nerveuse des mains qui se produit de façon incontrôlable au moment du putting.

J'ai essayé de maîtriser ce problème pendant toute ma carrière. A une époque, cela me posait des difficultés telles qu'il me fallait quatre coups pour mettre la balle dans le trou alors que je ne me trouvais qu'à un mètre.

Ces moments étaient très difficiles et j'ai souvent pensé à arrêter. En 1979 pourtant, arriva la percée. Cette année là, à l'âge de 25 ans, j'ai remporté le championnat du monde avec une avance record de 17 coups et j'ai réussi tous es putts. Deux ans plus tard, en 1981, je suis arrivé en tête de l'ordre du mérite en Europe. Jamais on aurait pensé qu'un golfeur allemand puisse parvenir à un tel résultat. En 1985, qui fut de loin ma meilleure année, j'ai joué pour la première fois comme membre du circuit américain et j'ai remporté ma plus grande victoire en gagnant le tournoi des Masters. J'ai également gagné tous les tournois suivants : le Heritage Classic à Hilton Head, le Masters d'Australie, le Casio World Open au Japon et le Million Dollar Challenge à Sun City en Afrique du Sud, en plus de deux autres victoires en Europe. Ce qui fait en une année 7 victoires sur les 5 continents ! J'ai été classé numéro un mondial, j'avais une épouse merveilleuse, j'avais atteint toutes les choses dont un golfeur puisse rêver et pourtant il me manquait quelque chose.

A cette époque-là, la seule chose qui importait pour moi était le golf, le golf et toujours le golf. Ensuite c'était moi et puis enfin, quand j'avais un peu de temps, ma femme. De temps en temps, je priais et j'allais à l'église. Mais lorsque mon golf ne marchait pas bien, j'étais malheureux et mécontent de ma vie.

La semaine qui a suivi ma victoire à l'US Masters, mon ami et collègue sur le circuit américain, Bobby Clampett, m'a invité à l'accompagné au groupe de partage biblique du PGA Tour qui avait lieu le mercredi soir. Ce soir-là, pour la première fois de ma vie j'ai entendu dire qu'il fallait naître de nouveau. Cela ne signifiait rien pour moi. Moi, à 28 ans, je ne pouvais certainement pas naître une seconde fois ! Pourtant à la fin du partage, j'ai demandé à Larry Moody qui dirigeait la discussion ce qu'il entendait par naître de nouveau.

Il a ouvert la Bible et m'a montré : Jean 3, 3 : Si un homme ne naît de nouveau il ne peut voir le royaume de Dieu.

Je me considérais comme un bon chrétien mais je n'avais encore jamais entendu cela. Larry m'a expliqué ce que cela signifiait. Ainsi, j'ai appris avec étonnement que Jésus Christ est le seul chemin qui conduit à la vie éternelle et qu'il est mort pour nos péchés. Nous ne pouvons pas mériter la vie éternelle par nos bonnes oeuvres ou notre bonne conduite car par nos propres efforts nous ne pourrons jamais satisfaire les normes divines. Il nous manquera toujours quelque chose.

Lorsque j'ai compris combien Dieu m'aimait et qu'il avait laissé mourir son Fils unique pour mes péchés, il me parut évident que je devais lui confier ma vie. Depuis lors ma vie, mon mariage et toute ma philosophie de la vie ont été transformés. Actuellement mes priorités sont différentes de ce qu'elles étaient auparavant. Maintenant elles sont dans le bon ordre : d'abord Dieu, ensuite ma famille et, seulement après, ma carrière. Je crois que tout réussit mieux lorsque nos priorités sont bien ordonnées. Nous sommes amenés à prendre beaucoup de décisions chaque jour mais la plus importante de toute notre vie concerne notre relation avec Jésus Christ. Soit nous l'acceptons, soit nous le refusons. Jésus lui-même a dit : Soit vous êtes pour moi, soit contre moi ( Lc 11, 23 ). Il n'y a pas d'autres choix.