Une foi joyeuse !

Si vous rencontrez Nichole Jones sur la ligne de départ, elle vous sourira probablement, mais lorsque le coup de feu retentira, elle vous laissera dans la poussière. Ne le prenez pas personnellement, car c'est ce qu'elle fait à tout le monde. « Nous l'appelons l'assassin souriant », explique Todd Harbour, l'entraîneur en chef de Baylor pour l'athlétisme et le cross-country. « Elle vous sourit et vous bat à plates coutures.

Cette athlète de 1,55 m est une géante discrète, tant sur le plan athlétique que spirituel, qui préfère vous montrer ce qu'elle sait faire plutôt que de vous le dire. En première année, elle a remporté plus de titres All-America et Big 12 que la plupart des coureurs au cours de leur carrière. Elle a également battu quatre records de l'école (800 mètres, 1 000 mètres, relais 4x800 mètres et relais Distance Medley).

Mais plus que les récompenses, Jones cherche à faire briller sa lumière devant les hommes afin qu'ils voient la bonté de Dieu en elle et qu'ils l'en louent (Matthieu 5, 16). En tant que responsable de l'étude biblique de l'équipe et participante à la FCA, Jones prend plus de plaisir à voir les autres apprendre à connaître Christ qu'à gagner des médailles.

Oui, cette Jones peut essayer de vaincre ses adversaires sur la piste, mais à travers sa foi joyeuse, elle supplie tout le monde de la suivre.

Le sport n'a pas toujours été la vocation naturelle de Jones, comme c'est le cas aujourd'hui. Essayant de trouver son créneau athlétique très tôt, elle a tenté de rejoindre l'équipe de volley-ball de l'école primaire et a été éliminée. Ensuite, bien qu'elle ait intégré l'équipe de basket-ball, son entraîneur lui a demandé de ne pas bouger une fois sur le terrain afin de ne pas faire de bêtises. Elle s'est tournée vers la course à pied l'été précédant sa septième année, simplement parce que, comme elle le dit, « la course à pied n'exige pas beaucoup de coordination ».

Jones se souvient d'avoir été battue à plate couture au cours de ses premières années de course à pied. Une année, elle a couru la course de deux miles et s'est fait doubler deux fois. Mais elle s'est améliorée avec l'entraînement et l'année suivante, lors de la même course, elle n'a été dépassée qu'une seule fois. L'année suivante, elle a suivi le rythme du peloton et n'a pas été dépassée du tout.

Malgré des débuts difficiles, le talent que Dieu lui a donné est évident. À l'âge de 15 ans, elle s'est rendue, avec sa mère et des centaines d'habitants de Houston passionnés de marathon, à une exposition de deux jours précédant le marathon de Houston et le semi-marathon d'Aramco. Jones pensait seulement faire des achats, mais après avoir été prise par l'excitation de l'événement, elle a décidé de s'inscrire au semi-marathon, une distance de six miles de plus que ce qu'elle n'avait jamais couru.

distance de six miles de plus que ce qu'elle avait jamais couru.

« Cette course en particulier a été une impulsion, un nouveau défi pour moi », se souvient-elle. « Je ne l'envisageais pas comme quelque chose de plus que cela, juste comme un plaisir. Mais dans les termes de Jones, « strictement amusant » signifie courir 13,1 miles à un rythme de 6:16 minutes par mile. Elle a terminé la course en 1:21:34 et a pris la 15e place sur 3 630 femmes, la 90e sur 6 732 participants.

« Il y a de très bonnes jeunes femmes qui peuvent se lancer et faire des choses comme ça, donc ce n'est pas totalement hors de l'ordinaire, mais c'est vraiment rare », a confirmé Harbour, qui, de son époque universitaire à Baylor, détient toujours le temps le plus rapide sur le mile (3.50.34) jamais couru par un athlète universitaire. « C'est une compétitrice hors pair, qui veut gagner, mais qui a toujours le sourire aux lèvres.

En dehors de l'Assassin souriant, Jones a également été surnommée Smiley et Sunshine. Voyez-vous un thème ? « Nous pouvons l'appeler Smiley », a déclaré Harbour, »mais quand elle entre sur la piste, peu importe que vous soyez le champion de la Big 12 ou le détenteur du record ; elle n'est pas intimidée par qui que ce soit ou quoi que ce soit.

Pour Harbour, il est évident que la confiance de Jones est ancrée dans le Christ, et non dans sa vitesse ou son endurance. « Il n'y a rien que l'on puisse lui reprocher, parce qu'elle a une foi extraordinaire », a-t-il déclaré. « C'est dans cette foi qu'elle évolue au quotidien.

Cette année, après un défi lancé par Harbour, Jones a commencé à renforcer sa foi en mémorisant des chapitres entiers de la Bible. « Le but était vraiment de mettre la Parole de Dieu dans mon cœur », dit-elle. « L'entraîneur Harbour m'a expliqué que lorsqu'elle est dans mon cœur, il y a un moment où je dois la partager avec quelqu'un d'autre, ou simplement l'encourager dans mon esprit.

Jones sait aussi que Dieu veut faire des choses extraordinaires dans l'équipe de cross-country de Baylor cette année, et elle est impatiente d'en faire partie. C'est la raison pour laquelle elle sourit toujours. L'un de mes passages préférés est « la joie du Seigneur est ma force » (Néhémie 8:10). C'est de là que vient ma joie. J'ai tellement de raisons d'être heureuse. Je suis tellement reconnaissante d'être ici ; il est certain que cela a demandé beaucoup de travail.

Ses records scolaires et ses titres de championne d'Amérique sont les résultats évidents de ces efforts. Mais ce qui distingue encore plus Jones de ses pairs, c'est le fait qu'elle a réussi tout cela avec une année d'expérience et d'âge de moins que les autres.

Sachant que Baylor était l'endroit où elle voulait aller, Jones a spontanément décidé d'obtenir son diplôme de fin d'études secondaires un an plus tôt, de renoncer à sa dernière saison et de participer à la compétition avec Baylor. Elle a suivi des cours d'été exhaustifs en ligne pour obtenir son diplôme - une année entière de lycée ramassée en quelques semaines. Pendant ces semaines, elle a lu six manuels scolaires d'un bout à l'autre, s'asseyant parfois avec ses livres pendant huit à dix heures par jour.

« Avec le recul, je peux dire en toute confiance que tout ce processus a été un véritable acte de foi, car je ne savais pas à quoi m'attendre », se souvient Mme Jones. « J'ai juste eu le sentiment éminent que c'était quelque chose que je devais faire. Il me donne confiance ».

Forte de cette confiance, Mme Jones ne demande qu'à montrer que ses victoires sont des bénédictions de Dieu. « Lorsque j'accomplis de grandes choses, je veux que les gens me regardent et s'étonnent non pas de ce que j'ai fait, mais de ce qu'Il a fait en moi.

« On peut entraîner le corps, mais il serait improductif pour moi d'aller à l'université et de n'entraîner que cet aspect de ma vie », poursuit-elle. « J'ai besoin d'un entraînement spirituel parce que je cours dans un but précis. Je ne cours pas seulement pour être une grande coureuse ; je cours pour être un témoin de Dieu. 

         traduit du magazine of the Fellowship of Christian Athletes en 2013