Dieu est le plus grand des héros
On
se souviendra de Michael Jones comme l’un des plus grands joueurs néo-zélandais
de tous les temps. Aujourd’hui entraîneur des Samoa, il est resté un
titulaire indiscutable des Blacks de 1987 à 1998. Devant les enjeux et la
pression du sport de haut niveau, c’est un athlète qui avait d’autres
priorités dans sa vie que la gloire, et on ne peut oublier sa volonté de ne
pas jouer les matchs ayant lieu le dimanche. Il raconte pour nous son histoire
et ce qui l’a poussé à faire ce choix ... « Je me souviens encore du bruit
que fit mon genou lorsqu’il se brisa alors qu’avec les All Blacks nous
affrontions l’Argentine. Les médecins pensaient que jamais plus je ne
pourrais jouer au rugby. Cela fut
un défi dans ma carrière de rugbyman et une occasion supplémentaire pour ma
foi en Dieu de grandir. Le fait de rester allongé me donna du temps pour penser
et lire la Bible.
Je ne me suis jamais senti aussi proche de Dieu. Mon rétablissement était dans
ses mains. Il me soutiendrait quoiqu’il arrive. Mon rétablissement fut lent
mais solide, et j’étais content d’en voir enfin la fin. J’étais aussi
heureux d’avoir laissé mon avenir entre les mains de Dieu. J’étais déterminé
à jouer au rugby comme si ma vie en dépendait.
Dieu était sur le banc de touche, comme un père regardant son enfant, et je
voulais faire de mon mieux pour lui. J’avais sept ans lorsque pour la première
fois j’ai entendu que pour être chrétien il fallait suivre Jésus-Christ.
Par mon éducation, c’était chose
naturelle de le faire ; j’ai donc prié et demandé à Jésus d’être mon
Seigneur et Sauveur. Quand mon père est mort, ma mère a vécu comme si Dieu était
à la tête de la famille, et nous avons tous appris à le considérer comme un
père. En ma mère, Dieu avait un solide allié. C’était une maman craignant
Dieu qui posait les fondations de ma propre vie chrétienne. J’ai, plus tard,
à nouveau consacré ma vie à Jésus-Christ. La découverte de la puissance
du Saint Esprit m’a rendu capable de le suivre, faisant de moi un homme à
part entière. J’ai décidé de ne pas jouer le dimanche pour montrer combien
mon engagement était sérieux. C’était ma manière de dire à ma mère que
je le servais et le suivais sérieusement. Je considérais comme une bénédiction
de Dieu sur ma vie mon succès sur les terrains de rugby. Je ne pouvais imaginer
jouer un dimanche sans que cela m’éloigne du Seigneur et de la déférence
vis-à-vis de son jour. Honorer ses parents, c’est aussi honorer Dieu. Puisque
mes parents avaient posé dans ma vie les jalons de consacrer les dimanches au
Seigneur, je voulais leur manifester du respect en continuant de mettre ce jour
à part. Dieu est le plus grand des héros. Le plus grand acte d’amour est de
donner sa vie pour quelqu’un. C’est ce que Dieu a fait pour moi en son fils
Jésus-Christ. Le suivre et vivre comme il a vécu permettent d’être un être
humain accompli, tendu tout entier vers le Christ, comme un athlète pour sa
course. Viser cet objectif et garder cette attitude de coeur et de pensée
m’ont gardé à travers le difficile chemin de retour au rugby, un chemin plus
facile à emprunter grâce à la prière et à la confiance en Dieu. Mon rétablissement
fut un témoignage rendu à la puissance de guérison de Dieu capable de me
faire revenir au plus haut niveau. Quoiqu’il arrive, je sais qu’avec cette
foi en Dieu comme base et force de ma vie, je peux affronter n’importe quoi
sur ma route. Je ne puis imaginer vivre sans cette foi au Seigneur Jésus. Sans
lui, je n’ai aucun but, ni aucune direction dans ma vie. Le verset 28 de
Romains 8 nous est particulièrement cher, à moi et à ma famille. « Nous
savons, du reste, que tout coopère pour le bien de ceux qui aiment Dieu. » En
toutes circonstances, j’ai gardé cette promesse, sachant que Dieu ferait
toute chose en son temps et sa manière. En regardant en arrière dans ma vie,
je me rends compte que ce que Dieu a réalisé était pour mon bien. C’est
tellement paisible et réconfortant de
savoir qu’en mettant sa confiance en Dieu, lui reste fidèle et ne nous
laissera jamais tomber. »