Je joue pour Dieu !

Matt Holliday a fait le tour de la question. En tant que vétéran des ligues majeures depuis 7 ans, il sait que la saison est longue et qu'il faut être patient. Lorsque la saison 2010 n'a pas commencé comme prévu pour le voltigeur des Cardinals, connu pour son imposante batte, il n'a pas paniqué. Face à des chiffres offensifs faibles, Holliday est resté concentré, a continué à travailler avec son entraîneur de frappe (un ancien frappeur assez connu du nom de Mark McGwire) et, à la mi-juin, sa persévérance a porté ses fruits. À la mi-juin, sa persévérance a porté ses fruits. Le triple All-Star a de nouveau affiché des chiffres impressionnants à la plaque. Le 21 juin, il a frappé suffisamment de coups de circuit et de points pour remporter son septième titre de joueur de la semaine de la Ligue nationale et, par la même occasion, une place sur sa quatrième liste d'étoiles de la MLB. Alors que les Cards se rendaient à Kansas City cette saison pour leur série annuelle interligues I-70 avec les Royals, Holliday a donné un peu de son temps libre d'avant-match à STV pour parler de sa foi et de son jeu, et pour répondre à quelques questions soumises par vous, les lecteurs de STV.

STV : Vous avez l'une des battes les plus chaudes du baseball en ce moment. C'est amusant de voir votre progression tout au long de la saison. Mais pour en arriver là, vous avez dû faire preuve de patience et surmonter des débuts difficiles. En tant que chrétien, qu'est-ce que Dieu vous a appris tout au long de ce processus ?

MH : Vous savez, après sept ans, on apprend qu'il faut prendre le bon et le mauvais, et essayer d'apprendre du mauvais. Lorsque les choses vont vraiment bien, on le loue ; et lorsque les choses ne vont pas bien, on le loue. L'une des choses les plus importantes est de garder les pieds sur terre. J'ai une femme et des enfants, alors j'ai une bonne caisse de résonance et des choses en place qui m'aident à garder mes priorités en ordre. J'essaie d'aborder le baseball avec l'attitude de servir et d'être le meilleur joueur de baseball qu'il m'a donné la possibilité d'être. Je m'efforce d'être un bon coéquipier et un bon ami et j'essaie de servir ma femme et mes enfants et d'être le père et le mari que je suis appelé à être. Et cela me donne beaucoup de paix, peu importe ce qui se passe.

STV : Quelle est l'importance de ce système de soutien dans une saison aussi longue ?

MH : C'est très important pour moi. Ma femme et moi sommes mariés depuis dix ans et nous avons trois enfants. Nous sommes très occupés et elle me soutient depuis que je suis dans les ligues mineures. Ce genre de soutien est important. C'est difficile de voyager autant et d'être loin d'eux, mais c'est agréable de pouvoir se réjouir de rentrer à la maison, que les résultats du match soient bons ou mauvais. C'est une grande chance d'avoir une famille aussi formidable.

STV : Tout au long de votre carrière, vous avez fait partie de groupes d'athlètes chrétiens très médiatisés. Il y a eu un grand article dans USA Today quand vous étiez avec les Rockies, et maintenant vous faites partie d'un groupe qui comprend des gens très en vue comme vous, Albert Pujols, Adam Wainwright et d'autres. Comment Dieu a-t-il utilisé les autres chrétiens du base-ball pour vous parler de sa vérité ?

MH : C'est cool. Nous passons beaucoup de temps ensemble dans ce sport et nous faisons l'expérience de la fraternité. Nous faisons des études, nous sortons ensemble et nous passons du temps avec des gens qui nous aident à rester responsables et à grandir. Beaucoup de gars - même des gars d'autres équipes comme Brian Roberts - sont devenus de bons amis à moi. Nous nous appelons et nous prenons des nouvelles les uns des autres pour savoir comment nous nous débrouillons dans le baseball et dans la vie. Et nous avons un groupe formidable ici. Nous suivons en ce moment une étude sur Philippiens qui est vraiment très intéressante.

STV : Avant de venir faire cette interview, nous avons sondé quelques athlètes et entraîneurs de la FCA sur Facebook et nous leur avons demandé ce qu'ils aimeraient savoir de vous en fonction de votre expérience en tant qu'athlète chrétien. Certains d'entre eux ont posé d'excellentes questions. Pour commencer, l'un d'entre eux voulait savoir quels conseils vous donneriez aux parents d'aspirants joueurs de baseball.

MH : Vous savez, je pense que dans n'importe quel but, il est très important de travailler dur. Il est évident que Dieu dote les gens de certains dons. J'ai eu la chance d'avoir un don et j'essaie d'en tirer le meilleur parti. Je pense que les enfants qui ont des dons et une passion pour le base-ball devraient essayer d'en tirer le meilleur parti et de travailler aussi dur que possible. Dans ma vie, j'essaie de m'assurer que je suis devant les gens avec mon éthique de travail. Si ça ne marche pas et que je n'obtiens pas de bons résultats, je sais au moins que j'ai donné le meilleur de moi-même. Je peux vivre avec ça. Je pense que les gens ont souvent des regrets lorsqu'ils ne font pas tous les efforts possibles. Pour moi, si je n'ai pas de bons résultats mais que je me suis préparé et que j'ai fait de mon mieux, je pourrai vivre avec les résultats.

STV : Le travail acharné est-il le reflet de votre foi ?

MH : Absolument. Je pense que c'est ma responsabilité. Dieu m'a doté d'un talent et je suis obligé de faire de mon mieux avec les capacités qu'il m'a données. Que ce soit en arrivant tôt, en m'entraînant et en faisant ce qu'il faut pour me préparer au match, ou simplement en jouant du mieux que je peux. Parfois, ça se passe bien, parfois non, mais si je travaille aussi dur que possible pour Lui, je peux m'en accommoder.

 STV : En consacrant tout ce temps et tous ces efforts, comment faites-vous pour que le baseball ne devienne pas une idole dans votre vie ?

MH : C'est difficile, surtout à ce niveau. Il y a tellement de médias, alors j'essaie de rester simple. Je ne lis pas les journaux et je n'écoute pas la radio. Je ne suis pas ce qui se passe sur Internet. J'essaie de venir sur le terrain, de travailler dur et d'être un bon coéquipier, puis de jouer du mieux que je peux. Si vous vous prenez à lire vos propres coupures de presse, bonnes ou mauvaises, vous pouvez vraiment vous décourager ou être trop imbu de vous-même. J'essaie donc de rester simple et de ne rien lire. Mais c'est difficile parce qu'on est payé très cher et qu'on se sent obligé de produire. Vous voulez que les statistiques aillent de pair avec ce que vous êtes payé, et il peut être difficile de ne pas se laisser prendre au piège ou de ne pas laisser cela devenir une idole. C'est vraiment quelque chose qui me pose problème. Mais j'essaie de mettre les choses en perspective et de savoir qu'un jour ou l'autre, j'en aurai fini avec le baseball et que je passerai à autre chose. J'essaie simplement d'honorer Dieu et de jouer pour lui et pour mes coéquipiers. Si vous pouvez aider l'équipe, c'est un bon sentiment, et cela m'empêche de me sentir trop haut ou trop bas. Après le match, j'essaie de laisser tomber et d'être un bon père et un bon mari. La vie est plus simple ainsi.

STV : Un athlète nous a posé une autre question, simple et directe : Jouez-vous pour vous ou pour Dieu ?

MH : Je joue pour Dieu. La Bible dit que nous devons tout faire pour Lui. Il est évident que c'est ma profession, mon travail, mais c'est Lui qui a créé le travail. J'essaie donc de faire de mon mieux pour Lui. C'est mon travail, pas ce que je suis.

STV : L'une des questions les plus fréquemment posées est la suivante : « Quel est votre verset biblique préféré et pourquoi ? »

MH : Je n'en ai pas un en particulier, mais tous ceux qui parlent d'avoir un esprit de force sont excellents. Dans ce jeu, avec tous les échecs que nous connaissons, il est facile de perdre confiance en soi. Mais il ne nous a pas créés avec un esprit de timidité. Il nous a donné la force et la bravoure. C'est pourquoi tous les versets qui ont trait à la force et à l'audace sont des versets que j'aime particulièrement.

STV : Pour en revenir à votre rôle de père, qu'est-ce que Dieu vous a appris en tant que parent ?

MH : Je pense qu'une chose est de voir à quel point j'aime mes enfants, et de réaliser ensuite qu'Il nous aime bien plus que cela. C'est difficile à comprendre, et c'est vraiment une chose à laquelle il faut réfléchir. Je ferais n'importe quoi pour mes enfants. Et Dieu a envoyé son Fils mourir pour nous. Voilà les perspectives que j'ai acquises en tant que père et que je ne pense pas que j'aurais eues sans avoir d'enfants. Quand je regarde mes enfants et que je vois à quel point je les aime, j'ai juste un petit aperçu de ce à quoi cela pourrait ressembler pour Lui avec nous.

STV : Quels conseils spirituels donneriez-vous aux athlètes de la FCA pour qu'ils deviennent les athlètes que Dieu veut qu'ils soient ?

MH : Je pense qu'en cours de route, les gens se souviennent de la façon dont vous les traitez et dont vous vous associez avec les autres. Oui, ils se souviennent peut-être un peu de vos statistiques, mais vous voulez que les gens vous décrivent comme un bon coéquipier, un bon ami et quelqu'un qui a écouté. L'aspect relationnel de l'athlétisme est bien plus important que les statistiques. À la fin de votre carrière, je pense que vous préféreriez que quelqu'un dise quelque chose de positif sur votre caractère plutôt que sur la qualité de votre lancer. Dieu nous appelle à interagir avec les gens, et les relations sont la partie importante de cette vie.

STV : C'est un excellent conseil. OK, une dernière question pour vous. Comment Jésus-Christ a-t-il changé votre vie ?

MH : Eh bien, chaque jour, vous avez des options. Vous pouvez aller dans un sens ou dans l'autre. À une époque de ma vie, j'aurais voulu aller dans un sens, mais Jésus a changé mon cœur. Je lutte et je suis un pécheur comme tout le monde, mais maintenant, chaque jour, je m'efforce de l'honorer par mes choix au lieu de prendre le mauvais chemin. C'est ainsi qu'il a changé ma vie - pas seulement une fois, mais chaque jour. 

         traduit du magazine of the Fellowship of Christian Athletes