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Retour TEMOIGNAGE DE SPORTIF DE HAUT NIVEAU
Ma vie spirituelle passe avant mes entraînements !
À l'occasion des Jeux
olympiques de Paris, La Croix International a interrogé des champions sur leur
foi. Au départ, je voulais jouer au
football, mais ma mère a souhaité que je fasse du taekwondo pour mieux me
canaliser. Mon maître de salle a très tôt décelé en moi une future championne.
Il m'a soutenue et encouragée. Actuellement, je m'entraîne à fond pour arriver
performante lors de mes épreuves. La prière avant tout Ma préparation physique est
toujours accompagnée d’une préparation spirituelle. Avec ma foi et la prière,
j'arrive à être très stable mentalement, même dans les périodes de doute et de
difficulté. Quand je suis fatiguée, épuisée et que je me confie à Dieu, je
retrouve la force et l'énergie pour pouvoir continuer les entraînements et ne
pas m'arrêter. Pour moi, la prière est
primordiale. Plus jeune, je négligeais beaucoup ce volet spirituel, mais je me
rends maintenant compte qu’elle est la base de tout. Ma meilleure amie m'en
parlait depuis longtemps et l'expérience m'a fait comprendre qu'elle avait raison.
C'est vraiment la grâce de Dieu qui m'a permis de faire tout ce que j'ai
réalisé. "Avec ma foi et la prière, j'arrive à
être très stable mentalement, même dans les périodes de doute et de
difficulté." Autrefois, j'étais une
chrétienne qui ne priait qu'occasionnellement. Mais l'an dernier, j'ai vécu des
situations tellement difficiles que cela m'a ouvert les yeux et rapprochée de
Dieu. Maintenant ma vie spirituelle passe avant même mes entraînements. Lorsque
je me réveille le matin, je prie avant de faire quoi que ce soit d’autre. Même
si je ne me réveille pas assez tôt et que je risque d'arriver en retard à
l'entraînement, je prie quand-même. Je prends également des temps de jeûne pour
rendre grâce à Dieu. Car quand je revois mon parcours, je me rends compte que
Dieu a vraiment mis sa main sur moi. Le milieu du sport aujourd'hui est
tellement cruel qu'on ne peut pas s'en sortir sans Dieu. Plus jeune, je ne priais pas
après des défaites lors de mes combats. Je ne priais que lorsque mon cœur
s'apaisait. Désormais, si je perds, je remercie tout de même le Seigneur, car
telle est sa volonté. Avant d'être championne du monde en 2017, j'avais perdu à
trois reprises en championnat du monde – en 2009, 2011 et 2015 – mais le
Seigneur sait ce qu’il a prévu pour moi. C'est pourquoi, je lui rends grâce en
toutes circonstances. La prière des psaumes Avant les combats, je médite
le psaume 23 : « L’Eternel est est mon berger, je ne manque de rien ». Je prie
également le Notre-Père, tel qu’on le retrouve dans l’évangile selon saint
Mathieu. Mais ma prière préférée reste le psaume 31 : « Heureux l'homme dont la
faute est enlevée, et le péché remis ! » "Si je perds, je remercie tout de même
le Seigneur, car telle est sa volonté." J'ai toujours cru en Dieu,
mais ma foi s'est consolidée progressivement. Aujourd'hui, elle est bien plus
forte qu'avant, notamment grâce à mon entourage et principalement à ma
meilleure amie, qui m'encourage et me rappelle aussi les moments de prière. J'ai
aussi rencontré des pasteurs et prêtres pendant mes moments d'épreuve. Ils
m'ont beaucoup portée et encouragée. En revanche, je ne connais pas
spécialement la vie des saints. A Paris, je profite des initiatives mises en
place par l’Église pour faciliter le soutien spirituel des athlètes pendant les
Jeux. Ruth Gbabgi, née en 1994, est
double médaillée olympique, double championne du monde de taekwondo et septuple
championne d'Afrique. Les épreuves de taekwondo féminin débuteront le mercredi
7 août.
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