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Retour TEMOIGNAGE DE SPORTIF DE HAUT NIVEAU Dieu a un plan pour moi
Meilleur marqueur de Pro A et déjà élu joueur du mois à deux reprises, Tremmell Darden est avant tout un homme très pieux, qui s’est confié avant de retrouver Le Mans pour la deuxième fois en quatre jours, vendredi en match d’ouverture de la 22e journée. "Je ne retire aucun crédit de que l’on réalise", avoue modestement le Nancéien, dont le contrat arrive à échéance à la fin de l’exercice en cours. Tremmell, vous réalisez, à titre personnel, une saison plus que pleine, et Nancy occupe actuellement la deuxième place du classement. Aviez-vous envisagé un tel scénario avant de rejoindre le SLUC l’été dernier ? Je remercie d’abord le seigneur et Jésus Christ, chaque jour. C’est Dieu qui m’a donné l’opportunité de me retrouver ici, dans une bonne équipe, que ce soit au niveau du coach, du staff et de mes coéquipiers. C’est grâce à tout ça que je fais une bonne saison. Le mérite en revient donc d’abord à Dieu ainsi qu’à mes coéquipiers. Je ne retire aucun crédit de que l’on réalise. Le fait d’être actuellement le meilleur marqueur du championnat et d’avoir été élu en février joueur du mois pour la deuxième fois de la saison est-il tout de même important à vos yeux ? Ce qui est sûr, c’est que je vis actuellement ma meilleure saison en professionnel. Je suis dans une situation où j’ai l’opportunité de jouer, et où on me donne le ballon. Et on rêve toujours d’avoir une opportunité comme celle-ci. En ce qui concerne ces récompenses, c’est sympa mais le but ultime reste de gagner le championnat. Chaque joueur, dans chaque équipe, rêve de gagner le plus de matches possibles et de remporter le titre. Et tout le reste va avec. Car si vous ne gagnez pas de matches, rien de tout ça ne viendra. On évoque souvent votre côté spectaculaire et vos qualités athlétiques. Est-ce le principal atout dans votre jeu selon vous ? Grâce à Dieu, je suis très athlétique. Et c’est vrai que cela constitue une grande part de mon jeu. Ça me permet d’aider l’équipe et de contribuer dans tous les domaines. La défense est pour moi très importante, je prends ça très au sérieux. Prendre des rebonds, faires des contres, des interceptions, être capable d’apporter tout ça, c’est très important. Et bien sûr, donner le meilleur soi-même. Tout cela fait partie de la panoplie du bon coéquipier. L’héritage de Ricardo Greer, MVP étranger de la dernière saison et qui a laissé une véritable empreinte au sein du club, n’a-t-il pas été trop difficile à assumer ? Chaque joueur a sa propre identité. Nous sommes différents. Il est meilleur que moi dans certains domaines et vice versa. C’est vrai qu’il était très aimé dans cette ville et au sein de cette équipe, pour tout ce qu’il a fait. Et la première chose que le coach m’a dit en arrivant c’est: "N’essaie pas d’être comme lui, sois toi-même et ne l’imite pas. Joue comme tu sais le faire, avec ton propre style." Et j’ai donc trouvé ma propre voie pour aider l’équipe. Après, j’essaie de ne pas trop penser à ce genre de choses, d’autant plus que j’ai un peu vécu la même situation à Charleroi. "On n’a aucun contrôle sur l’arbitrage" Vous dites aujourd’hui être quelqu’un de plus calme, et on vous sait très croyant. Est-ce que c’est votre foi qui vous a permis d’évoluer ? Oui. La notion de paix fait partie de la religion chrétienne. Et si on déborde parfois d’émotions, il faut être capable de les contrôler. Car quand tu ne te contrôles pas, tu n’es plus dans ce "circle of love" qui te maintient en paix. Si on est frustré ou en colère, on ne peut pas être à son meilleur niveau. Et la foi me permet de rester calme et posé, mais aussi d’aider les gens sur et en dehors du terrain. Au sein de l’équipe, chacun, à son propre niveau, est dans la spiritualité. Certains plus que d’autres, forcément, et on en parle. Mais j’essaie de ne pas trop prêcher. Je ne force d’ailleurs pas les gens et ne me montre pas trop agressif. Chacun à son propre chemin. Un mot sur le match de vendredi face au Mans, une équipe que vous avez dominée sur son parquet mardi en Coupe de France (75-70). Le président manceau s’est lui interrogé sur certains coups de sifflet, à la fin d’un match où vous avez bénéficié de deux fois plus de lancers-francs que vos adversaires (10 pour Le Mans, 20 pour Nancy). Qu’est-ce que cela vous inspire ? C’était un match de costauds, de deux côtés. Le Mans est une équipe physique et tout le monde a joué dur et a donné son maximum lors de ce match. Après, on n’a aucun contrôle sur l’arbitrage donc on n’y pense pas. La seule chose à laquelle on pense avant ce match, c’est qu’on rencontre à nouveau une équipe difficile à jouer. Il faudra donc encore s’adapter à la situation, respecter notre plan de jeu et ce sur quoi on travaille toute la semaine. Votre contrat arrive à son terme à la fin de la saison. Pensez-vous déjà à l’avenir et notamment à un championnat espagnol que vous aimeriez bien découvrir ? Je ne pense pas encore ça. Ce qui m’intéresse, c’est ce qui se passe maintenant, cette saison. Si on commence à s’intéresser à son contrat ou à d’autres choses de ce genre, on néglige forcément ce qu’on est en train de faire… Je crois que Dieu a un plan pour moi et qu’aujourd’hui il faut que je continuer à aider l’équipe et que je m’améliore, sur et en dehors du terrain. Et tout le reste viendra naturellement. sport.fr |