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Retour TEMOIGNAGE DE SPORTIF DE HAUT NIVEAU joueur pro de rugby dans l'équipe d'Albi
Petite
équipe à petit budget, Albi a réussi l’exploit de se maintenir parmi les 14
meilleurs clubs de l’hexagone et a fait parler d’elle durant toute cette
dernière saison. Mais un nom est souvent revenu dans cette équipe, celui de
son capitaine, Vincent Clément, dont l’entraîneur, les coéquipiers et les
journalistes n’ont pas tari d’éloges. Un très jeune capitaine de 26 ans,
qui a lui aussi vécu une coupe du Monde : en 2000, il guide l’équipe de
France jusqu’à la victoire de la coupe du Monde des moins de 19 ans. tiré du site : www.transformation2007.com Petite équipe à petit budget, Albi a réussi l’exploit de se maintenir parmi les 14 meilleurs clubs de l’hexagone et a fait parler d’elle durant toute cette dernière saison. Mais un nom est souvent revenu dans cette équipe, celui de son capitaine, Vincent Clément, dont l’entraîneur, les coéquipiers et les journalistes n’ont pas tari d’éloges. Un très jeune capitaine de 26 ans, qui a lui aussi vécu une coupe du Monde : en 2000, il guide l’équipe de France jusqu’à la victoire de la coupe du Monde des moins de 19 ans. Nous avons voulu revenir sur cette aventure avec lui. Comment vit-on une coupe du Monde de l’intérieur ? Outre les éloges faites à son égard, une chose qui nous a intrigués à travers les différents articles rédigés cette année sur V. Clément, ce sont les mots “foi”, “spirituel” qui jonchaient ces articles. Nous avons voulu en savoir plus : dans un monde où la religion semble démodée, pourquoi cet intérêt pour ce joueur et sa foi, qui a l’air d’être un de ses meilleurs atouts d’après son entraîneur ? La foi changerait-elle quelque chose aujourd’hui encore ? Mais alors, la foi en quoi ? Rencontre avec ce joueur si simple et accessible... S&F : Bonjour Vincent. Peux-tu raconter à nos lecteurs tes premiers pas dans le monde du rugby ? Vincent C. : Je suis arrivé à Toulouse en 1992 et c'est à cette époque que des copains m'ont branché sur le rugby. Je venais de Corse et j'étais plus attiré par le foot. J'ai appris le jeu dans une petite ville à côté de Toulouse où je suis resté pendant 4 ans. Le club de Colomiers, qui évoluait alors dans le haut du tableau de la première division, est ensuite venu me chercher. Je suis resté 8 années dans ce club, dont les trois dernières au sein de l'effectif pro. Malheureusement, pour des raisons diverses, j'ai dû quitter le club et je suis finalement arrivé à Albi, qui évoluait alors en deuxième division. J'y joue depuis 2003. Je n’ai jamais réellement envisagé de devenir rugbyman professionnel mais mes résultats m'ont conduit sur cette voie. J'ai joué à partir de cadets à Colomiers. J'y ai signé mon premier contrat à 19 ans, tout en poursuivant mes études. Mes sélections en équipe de France jeune m'ont aussi beaucoup encouragé et ouvert les portes. S&F : Tu as été capitaine de l’équipe de France des moins de 19 ans et tu as remporté le titre de champion du monde en 2000. Peux-tu nous partager cette expérience ? Vincent C. : Je fais partie du peu de Français Rugbyman qui jusqu’à présent ont été champion du monde. Cette expérience a été incroyable. C'était en avril 2000 dans l'Est de la France. L'équipe avait pris forme l'année précédente puisque nous étions déjà tous ensemble pour faire le grand Chelem dans le tournoi des six nations des moins de dix-huit ans. Dès le début, je me rappelle que l'état d'esprit était remarquable et qu'il y avait comme une facilité à jouer les uns avec les autres. Pendant trois semaines nous avons enchaîné les matchs en gagnant 98-0 contre le Chili, 25-5 contre l'Afrique du Sud en quart de finale, 29-0 contre le Pays de Galles en demi-finale et 14-0 contre l'Australie en finale. Pour un jeune de dix-neuf ans, c'est quelque chose de génial à vivre. S&F : Tu dois donc facilement imaginer ce que ressentent les joueurs du XV de France en ce moment ! Vincent C. : Par expérience, je peux imaginer ce que vivent actuellement les joueurs du XV de France. Je pense qu’ils doivent être dans une sorte d'isolement où toute leur énergie est dévouée à la cause d'être champion du monde. Cet objectif ultime dans la carrière d'un joueur doit être en train de sublimer tous leurs problèmes individuels ou collectifs, affectifs ou pratiques... Lors d’une compétition aussi importante, beaucoup de choses passent par la tête d’un joueur qui s’apprête à entrer sur le terrain : beaucoup d'angoisse et d'envie d'y être, de crainte et de joie, des sentiments un peu contradictoires qui font que ces moments sont si intenses. S&F : Dans les différentes interviews que tu as données pour les journaux ou magazines de rugby, tu témoignes de ta foi et de ton engagement en tant que chrétien. Comment fais-tu pour allier ta foi avec un sport tel le rugby ? Ne sont-ils pas opposés ? Vincent C. : Le rugby est un sport de combat joué collectivement. Il s'en dégage donc de par sa nature des valeurs auxquelles j'adhère entièrement en tant que chrétien. L'amitié, le don de soi, la solidarité, la combativité pour ne citer que ça. Des joueurs chrétiens de Nouvelle-Zélande m'ont beaucoup influencé à travers leurs témoignages et leurs jeux. Je me rappelle avoir été marqué par Michael Jones (voir article page…) Le sport et en particulier le rugby se rapprochent beaucoup de ma foi chrétienne et Dieu m'a souvent parlé au travers du rugby. Dans le sens inverse, ma foi est un réel soutien dans ma pratique sportive. Elle me permet de rester stable lorsque les temps sont éprouvants ou alors euphoriques. Je vis ma foi de façon entière. Dans tout ce que je fais, ma relation avec Dieu en est la source. En lui, je mets ma confiance et mon espérance et je crois que cela enlève pas mal de pression ou de désillusion. La Bible est Sa Parole vivante et j'essaie donc d'en avoir une lecture quotidienne. Il me parle et m'enseigne beaucoup à travers elle et certains versets qui témoignent de ce que Dieu a fait pour moi ont changé ma vie à jamais ». |