Ma foi en Christ !

« Mes frères et sœurs, à quoi sert-il que quelqu'un prétende avoir la foi, mais n'agisse pas ? Une telle foi peut-elle les sauver ? » -Jacques 2:14 (NIV)

Je revendique Mt. Juliet, dans le Tennessee, comme ma ville natale, mais seulement parce que c'est le dernier endroit où ma famille s'est installée avant que je ne termine mes études secondaires. Nous avons beaucoup déménagé, passant plusieurs années dans le Colorado, le Nevada, l'Utah, le Kansas et, enfin, le Tennessee, tout cela avant que je n'atteigne l'âge de 18 ans.

Nous étions proches en tant que famille, mais je passais beaucoup de temps seule à lire des livres, à jouer à la poupée ou à faire n'importe quoi où je ne transpirais pas. Cela peut paraître étrange de la part d'une basketteuse professionnelle, mais je ne faisais pas de sport quand j'étais jeune. J'ai pris un ballon de basket pour la première fois en cinquième (principalement pour pouvoir passer plus de temps avec mes amis), et je n'étais pas assez coordonnée pour penser que cela me mènerait un jour là où je suis aujourd'hui.

La foi et la spiritualité n'ont pas occupé une grande place dans mon enfance. Mes parents nous emmenaient à l'église et je me souviens avoir été baptisée, mais je ne comprenais pas vraiment ce que cela signifiait. Mes parents ont toujours essayé de faire en sorte que nous ayons des bases spirituelles, mais ce n'était pas quelque chose de quotidien pour nous.  

Au début de mes études secondaires au Kansas, mes amis pratiquants ont eu un impact sur ma foi plus important que n'importe qui d'autre jusqu'alors. Ils m'ont encouragé dans ma foi. Grâce à leurs exemples, j'ai voulu plus de ce qu'ils avaient : une relation solide avec le Christ. J'allais à l'église avec eux, et c'est probablement le « point de départ » le plus précis de mon cheminement de foi.

Mais nous avons déménagé dans le Tennessee lors de ma deuxième année, et j'ai recommencé à suivre le Christ de façon plus tiède. Mes capacités au basket-ball n'étaient pas encore suffisantes pour un match universitaire, encore moins pour un match universitaire ou professionnel. Mais mes entraîneurs m'ont vraiment aidé à m'améliorer, à tel point qu'une carrière universitaire est devenue une réelle possibilité à l'aube de ma première année.

Cette saison-là, j'ai souffert d'une blessure rare à la hanche qui aurait pu faire dérailler toute ma carrière sportive, mais grâce à la provision de Dieu, j'ai pu guérir et revenir en tant que senior.

J'ai passé mes deux premières années dans la ville voisine de Nashville, à l'université de Belmont, où un entraîneur m'a dit qu'il était possible de devenir professionnel. J'ai eu du mal à partir, mais j'avais besoin d'être plus stimulé pendant mes deux dernières années, et j'ai donc été transféré à l'université d'État du Middle Tennessee.

Cette décision s'est avérée payante, puisque j'ai été le meilleur buteur du pays pendant les saisons 2008-09 et 2009-10. Puis, dans un scénario que seul Dieu pouvait écrire, la fille qui avait grandi sans vouloir toucher un ballon de basket a été repêchée au deuxième tour de la WNBA 2010.

Mais tout n'a pas été rose et ensoleillé à partir de là. Les années qui ont suivi ont été parmi les plus difficiles de ma vie. Il est difficile pour un choix de deuxième tour d'intégrer l'équipe de la WNBA, et j'ai été éliminée avant chacune de mes deux premières saisons. Je suis allée en Israël pour jouer, mais j'étais seule et je devais faire face à l'idée écrasante de ne pas être assez bonne. Je me suis appuyée sur ma foi pendant cette période, mais j'étais loin de me douter que Dieu allait changer ma vie dans les années à venir.

Ces saisons en Israël m'ont permis d'affiner mes compétences, et lorsque le Seattle Storm m'a invitée au camp d'entraînement en 2012, je me suis inscrite sur leur liste. C'était absolument extraordinaire de faire partie de l'équipe, mais c'était encore un processus de croissance pour moi d'apprendre mon rôle et comment contribuer à cette position.

Depuis, j'ai pu constater que Dieu dirigeait mon chemin depuis un certain temps. Lors de ma première année à Seattle en 2012, ma foi a commencé à grandir grâce à mes coéquipières Temeka Johnson, Camille Little et Tanisha Wright. Elles étaient de grands leaders sur le terrain, mais des mentors spirituels encore meilleurs qui m'ont aidée à comprendre ce qu'était une relation avec Dieu et comment vivre ma vie pour Lui. Elles ont été de grands exemples à suivre en tant que femmes du Christ. Aujourd'hui, pour ma quatrième année dans l'équipe, je suis ravie de suivre l'exemple qu'elles m'ont donné en m'investissant auprès de mes jeunes coéquipières.

Beaucoup d'athlètes sont trop absorbés par leur sport. Ils en font tout ce qu'ils veulent. Ma foi en Christ - et les hauts et les bas qu'il m'a fait traverser - m'a montré qu'il n'y a pas que le basket dans la vie. Ce n'est qu'un petit moment sur le radar. J'espère utiliser la plateforme que Dieu m'a donnée pour amener les autres à Lui, tout en lui rendant gloire.

         traduit du magazine of the Fellowship of Christian Athletes en 2015