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TEMOIGNAGE DE SPORTIF DE HAUT NIVEAU
NOVELLA CALLIGARIS

               Expérience religieuse et sport !

Quels sont les points communs entre la religion et le sport ? C'est le point de départ que j'aimerais aborder et la réponse n'est pas si compliquée. La Charte olympique stipule qu'aux Jeux olympiques, il n'y a pas de distinction entre les athlètes, donc entre les personnes d'ethnie, de tradition et de culture différentes, voire de couleur de peau et de statut social différents.

Oui, partons du principe que nous sommes tous égaux devant Dieu et je ne pense pas blasphémer en disant que nous sommes également égaux devant la flamme olympique. Parlons ensuite des valeurs : nous rencontrons des domaines qui se recoupent comme le fair-play, le respect, les règles, la solidarité, le travail, la loyauté. Bref, l'entraînement du corps et de l'esprit, mais aussi de l'âme.

Un athlète, avant et après une compétition, fait souvent un examen de conscience pour voir s'il a vraiment tout fait conformément à ce qui précède ou si, au contraire, il a failli à quelque chose. Tout comme le bon croyant s'interroge sur son comportement envers les autres.

On dit souvent que pour donner le meilleur de soi-même, il faut être en paix avec sa conscience, et je crois que c'est vrai dans le sport comme dans la vie. Ce n'est pas un hasard si tant d'athlètes sont issus des oratoires, ce qui confirme la force de la combinaison sport et religion.

Croire en la religion nous renforce dans les moments difficiles, nous rend plus conscients des nombreuses opportunités que nous avons tous de nous relever après une défaite, quelle qu'elle soit, dans différents domaines. Une douleur, une perte, elles nous marquent mais nous apprennent en même temps à nous réjouir de tout ce que nous avons.

Personnellement, j'ai la foi même si - je ne le cache pas - j'ai eu des moments de grand doute face à la perte de mon frère bien-aimé. Puis j'ai regardé en moi et j'ai vu que ce que j'ai est plus que ce que je n'ai pas. J'ai réalisé que je devais continuer à croire pour faire face à cette perte. La foi ne m'a pas rendu mon frère, mais elle m'a donné les outils pour affronter mes doutes.

Un grand exemple, pieux, nous est donné par les athlètes paralympiques qui ont certainement, plus que d'autres, la capacité de valoriser leurs qualités qui l'emportent largement sur leurs déficiences physiques.

Combien de fois le pape François nous a-t-il parlé de sport ? Combien de fois avons-nous parlé de la paix par le sport, de la communion des peuples, de l'accueil ? Eh bien, à la veille des Jeux olympiques, nous ne voyons pas de trêve, nous ne voyons pas d'harmonie entre les peuples, et nous voyons trop souvent l'antagonisme et l'agonisme dans la vie.

Nous ne pouvons qu'espérer et prier pour que le monde comprenne qu'il n'y a rien de plus moderne et de plus innovant - surtout à notre époque - que la paix. Mais en commençant par nous-mêmes, ce qui nous ramène aux réponses possibles à la question initiale : croire en ce que nous disons et aller dans cette direction.

          traduction du livre en italien "Giochi in pace"