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Retour MESSAGE DE PAUL VI
Samedi 25 Février 1967
Nous saluons Monsieur Saini, représentant Maître
Giulio Onesti, Président du Comité Olympique National Italien et ses
collaborateurs. Nous vous saluons, très chers jeunes des centres
d’Entraînement à la Natation de toute l’Italie, qui participez au Trophée
National de Natation « Sirio Banchelli ». Nous vous remercions pour votre présence nombreuse
et prometteuse, pour l’idée que vous avez eu de venir voir le Pape avant de
commencer votre compétition. Nous exprimons Notre grande bienveillance, comme
Nous l’avons fait pour tous les groupes de sportifs, qui vous ont précédés. En effet, nombreuses sont les occasions qui Nous
mettent en contact avec des représentants du sport. Nous sommes toujours très
heureux de les accueillir, pour attester, à la jeunesse sportive, que l’Eglise
regarde avec un œil maternel et satisfait ces équipes qui, par leur
préparation, leur enthousiasme et leur générosité savent montrer à leurs compagnons,
vivant parfois aussi dans un milieu mesquin et utilitariste, qui est souvent
aujourd’hui par certains côtés le monde dans lequel nous vivons, qu'on peut
lutter, s’engager et faire des sacrifices de temps, de volonté et de caractère
pour quelque chose de beau et de noble, pour quelque chose qui vaut la peine de
se passionner. Vous en faites aussi partie, et de Cela Nous Nous réjouissons
profondément, bien plus, les compétitions de natation, auxquelles vous vous
consacrez, demandent plus que pour d’autres domaines, des limitations et des
désagréments. Vous êtes très jeunes, donc des étudiants ou des travailleurs
qui, avec des horaires déjà bien remplis pour préparer votre vie future, êtes
capables d’ajouter de nouvelles charges pour une qualification sportive de
premier ordre. Vous êtes tous bénévoles, ce qui ne signifie pas certes le goût
pour l’improvisation ou le dilettantisme, mais bien le manque de tout calcul,
le renoncement à tout espoir de gain qui ne soit pas un succès encore lointain
et d’austères consolations présentes. Vous êtes des nageurs, vous êtes donc à
la recherche d’un sport difficile, impartial, non exhibitionniste, mais qui
engage tout l’organisme dans une tension exclusive et absorbante, dans laquelle
entrent l’effort musculaire, l’intelligence et l’agilité qui unissent les dons
les plus beaux et les plus complets du physique et de l’esprit humain. Nous vous encourageons à donner le meilleur de
vous-mêmes avec la joie et l’obstination qui caractérisent votre jeune âge,
mais non sans vous rappeler, à la haute mission spirituelle qui vous a été
confiée par Dieu, que votre compétition sportive, aussi noble et belle qu’elle
soit, ne doit pas être considérée comme un absolu, qui absorbe toute vos
capacités, mais seulement comme un moyen, un instrument, et une aide pour
donner à votre personnalité cette plénitude, cette harmonie physique et
spirituelle, que Dieu a créée « a
son image et à sa ressemblance ». Vous être de braves nageurs, très
chers fils, mais soyez de meilleurs hommes, avec une richesse de dons, de
qualités et de vertus qui doivent rendre votre vie fructueuse et digne. De plus
soyez d’excellents chrétiens qui comprennent la valeur de l’existence, comme
réponse généreuse à donner à Dieu, Père et Sauveur. Le Christianisme ne diminue
pas, ne restreint pas les initiatives.
Il n’est pas le refuge des hommes ratés. Mais il renforce toutes les saines
énergies humaines et les enrichit de convictions justes et solides. Il est la
plénitude de vie et d’amour. Il est une invitation quotidienne au courage, au self-control, et même à
l’héroïsme. C’est ce que vous faites, à
un degré moindre, dans vos entrainements, pour plier votre corps à donner le
rendement maximum, pour fortifier la volonté et vous abstenir de tout excès
nocif. Le Christianisme le demande, dans une plus grande mesure, pour votre
réussite spirituelle, non seulement pour un trophée passager, mais pour une
conquête permanente, définitive et toujours renouvelée : celle de
vous-mêmes et de votre âme aux idéaux que le Christ propose dans l’Evangile,
pour être heureux ici sur terre et dans l’éternité. Que ce soit votre plus belle conquête, Nous le
souhaitons de tout cœur, invoquant sur vous et sur vos familles tout le
réconfort du Seigneur, au Nom duquel
nous donnons à tous Notre Bénédiction Apostolique. |