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Retour DISCOURS DE JEAN-PAUL II Très chers dirigeants des Fédérations
Sportives adhérentes au CONI, Votre visite m’est particulièrement
agréable, au terme des compétitions nationales des Jeux de la Jeunesse,
auxquels vous avez participé ces jours derniers à Rome. Je suis heureux de vous
voir et de vous souhaiter la bienvenue. Je vous remercie pour la délicate
pensée que vous avez eu de venir saluer le Pape avant de retourner chez vous
dans les régions d’Italie dont vous venez et que vous représentez bien.
J’exprime, en particulier, ma reconnaissance au docteur Franco Carraro,
Président du Comité Olympique Italien, pour les mots judicieux, qu’il a voulu
m’adresser en votre nom à tous. Votre présence enthousiaste et joyeuse
ravive en moi tant de chers souvenirs liés à ma précédente expérience pastorale
au milieu des jeunes sportifs de Pologne. Vous savez bien l’estime que l’Eglise
nourrit envers vous, et comment la foi chrétienne ne rabaisse pas, mais
valorise et ennoblit le sport dans ses diverses expressions. Vous savez aussi avec quel intérêt le
Pape suit vos activités sportives et avec quelle satisfaction il regarde vos manifestations
sportives, dans lesquelles vous montrez les dons extraordinaires de force, de
discipline et de courage, que le Seigneur vous a donnés. Votre Président a
parlé maintenant de vos séances d’entrainement à la « loyauté », à la
« maitrise de soi », au « courage », à la
« générosité », à la « coopération » et à la
« fraternité ». Eh bien, est-ce que ce ne sont pas ces mêmes
objectifs que l’Eglise vise dans l’éducation et la promotion de la jeunesse ?
Est-ce que ce ne sont pas les demandes et les
exigences les plus profondes du message évangélique ? A ce propos, tandis que je vous exhorte
à mettre le meilleur de vos énergies et de vos capacités dans des compétitions
sportives pacifiques, je vous rappelle en même temps qu’il ne faut pas
considérer le sport comme une fin en soi, mais plutôt comme un précieux élément
qui vous aide à donner à votre personne cette plénitude qui vient de l’intégration
des dons physiques aux dons spirituels. En un mot, le corps doit être
subordonné à l’esprit, qui donne lumière, souffle et énergie à la vie et qui vous
transforme en bons sportifs, en bons citoyens et en bons chrétiens. Très chers jeunes, la rencontre
d’aujourd’hui avec vous se déroule à un moment particulièrement important de la
vie de l’Eglise. Comme beaucoup d’entre vous le savent, de nombreux évêques
venant de chaque partie du monde, sont réunis au Vatican pour participer à la
V° Assemblée du Synode des Evêques sur les devoirs de la famille dans le monde contemporain. En effet, il n’a jamais été plus
urgent de redonner à toutes les familles chrétiennes cette beauté, cette charge
d’amour, toutes ces vertus qui lui ont été accordées par le Seigneur. Il est
nécessaire que la famille soit réellement le lieu d’entrainement privilégié,
dans lequel vos idéaux spirituels, sportifs et sociaux trouvent un climat
favorable et l’impulsion nécessaire pour les poursuivre et les faire grandir
jusqu’à leur plénitude. Donnez aussi votre contribution pour que votre famille
devienne toujours plus une véritable école de force spirituelle et
d’entrainement aux grandes conquêtes humaines et sociales. Que la Bénédiction Apostolique vous soit une aide et un encouragement. Je vous la donne de tout cœur à vous ici présents, à vos Associations sportives locales, à ceux qui vous sont chers et à tous les adhérents à ce Comité Olympique National, en gage de ma particulière bienveillance.
traduction :
père Jean-Jacques Veychard |