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Retour 1° SEMINAIRE INTERNATIONAL DU VATICAN
1. Construire sur les traditions passées Comme
nous l'avons vu, l'Église a sa propre vision du sport qui s'est
développée au fil des ans depuis le pontificat de Pie XII. Même si le
Magistère de l'Église a beaucoup écrit sur le sport, la plupart des
catholiques - et en particulier ceux qui sont directement engagés dans
le sport - ignorent l'enseignement de l'Église. Cette vision pourrait
certainement être développée davantage, et il ne fait aucun doute
qu'elle devrait être continuellement proposée et communiquée
efficacement à l'ensemble du monde du sport. Au dos du programme du
séminaire, vous aurez remarqué la photographie d'un match de basket
joué sur la place Saint-Pierre en présence de Pie XII. Comment est-ce
arrivé ? En 1955, le pape Pie XII avait convoqué une réunion à Rome
avec toutes les fédérations sportives nationales catholiques pour
célébrer le 10e anniversaire du centre sportif italien. Des années plus
tard, Jean-Paul II a célébré le Jubilé des Sports au Stade Olympique de
Rome lors de l'Année Sainte de la Rédemption en 1983-84 et lors du
Grand Jubilé de l'an 2000. De
plus, les pontifes ont fréquemment rencontré des délégations d'athlètes
et d'équipes sportives professionnelles au cours des vingt-cinq
dernières années. Ces événements ont eu un impact majeur et ont pénétré
dans l'environnement sportif professionnel, notamment en Europe, même
s'ils n'ont pas eu la même résonance sur d'autres continents. Ils ont
fourni une occasion majeure aux pontifes de communiquer le message de
l'Église au monde du sport. Il semble donc évident qu'une des tâches
essentielles de cette nouvelle section est de continuer à s'appuyer sur
cette tradition. II Point de référence au sein de l'Eglise
À l'heure actuelle,
seulement une douzaine des deux cents Conférences épiscopales du monde
ont un bureau dédié aux relations entre l'Église et le sport. Je suis
convaincu que plus les Conférences épiscopales sont familières avec
cette section et ses objectifs, plus ils manifesteront un grand
intérêt dans l'établissement d'un bureau ou la nomination d'une
personne de référence pour le service pastoral au sport. Cet intérêt
grandira au fur et à mesure que la section devient plus pertinente et
qu'un ministère pastoral efficace est développé pour mieux s'occuper du
monde du sport.
En
plus des associations sportives internationales catholiques,
particulièrement nombreuses en Europe, le nouveau phénomène des
mouvements ecclésiaux et des nouvelles communautés a donné naissance à
d'autres types d'associations sportives catholiques qui ressemblent un
peu aux associations européennes du FICEP et de la FISEC qui existent
depuis de nombreuses années. De même, ces nouvelles associations
poursuivent des objectifs internationaux et concernent plus d'une des
différentes Conférences épiscopales. C'est pourquoi ils seraient mieux
placés dans une sorte de fédération plus large ou «forum»
d'associations sportives internationales catholiques, liées au Conseil
Pontifical pour les Laïcs, qui leur fournirait conseils et assistance
dans leur mission commune de promouvoir le sport en tant que frontière
de la nouvelle évangélisation. En effet, les directeurs et le personnel
de ces associations ont besoin d'être assistés afin de pouvoir
promouvoir les valeurs chrétiennes et la foi elle-même et ainsi devenir
un ferment dans le monde du sport. Sinon, comment pouvons-nous attendre
des associations sportives laïques qu'elles promeuvent les valeurs
humaines si ces associations catholiques ne s'engagent pas à promouvoir
les valeurs chrétiennes ? Au
cours des discussions de notre séminaire, il a été fait mention de la
nécessité d'encourager les athlètes catholiques à être des modèles de
comportement responsables pour les nombreux jeunes qui les respectent.
Nous voyons des initiatives prometteuses dans plusieurs pays.
Cependant, compte tenu de la portée nationale et internationale de ces
efforts, maintenir une attention spirituelle à ces athlètes devient un
défi international. À cet égard, il serait bon d'examiner les manières
possibles pour l'Église, et cette section en particulier, d'aider les
athlètes catholiques à témoigner de leur foi et d'explorer des façons
de coopérer dans divers événements ministériels de jeunes au niveau
national ou international. Enfin,
le monde du sport a besoin d'une voix autoritaire de la part de
l'Église. Nous avons vu jusqu'où l'argent et l'ambition peuvent pousser
les athlètes et les entraîneurs, et même les parents, à pousser les
athlètes au-delà de leurs limites naturelles et souvent au détriment de
leur santé. L'Église a toujours défendu la personne humaine contre les
menaces imposées par la société laïque, et elle doit également défendre
la dignité de la personne d'un environnement sportif qui cherche à
utiliser les gens comme moyen de parvenir à un but économique ou de
gloire. De la réaction du monde sportif international à l'institution
de cette nouvelle section, nous avons vu le grand intérêt et les
grandes attentes suscitées par cette nouvelle initiative de l'Église
catholique, et en particulier le Saint-Siège, dans les instances
internationales gouvernementales et non gouvernementales. Parce que les positions adoptées par l'Église sont
des contributions d'une institution «non partisane», sans intérêts
nationalistes ou financiers. Cela renforce l'efficacité et la
crédibilité de l'Église dans le monde du sport. En tant qu' «expert en
humanité», la position de l'Église sur les questions fondamentales et
éthiques est acceptable sinon pour tous, du moins pour un très grand
nombre de personnes. III. Vers la nouvelle évangélisation Permettez-moi de
terminer avec quelques remarques générales. Les événements
exceptionnels qui ont eu lieu cette année - la mort du pape Jean-Paul
II, l'élection du pape Benoît XVI et la Journée mondiale de la jeunesse
à Cologne - ont eu une résonance mondiale, peut-être sans précédent
dans l'histoire, auprès de nombreux sportifs, managers, entraîneurs et
associations sportives. Aujourd'hui, nous pouvons humblement
reconnaître une nouvelle réceptivité aux questions de foi, ainsi qu'à
leurs conséquences éthiques. Ce n'est pas par hasard que de nombreux
hommes et femmes de sport célèbres ont demandé à être accueillis ou
salués par le nouveau Pape au cours de cette période. Profitons de ce
"kairos" aussi pour notre nouvelle section "Eglise et sport". Un débat
commun sur des questions aussi urgentes dans le sport que le dopage,
par exemple, pourrait conduire à une réflexion plus profonde sur les
éléments fondamentaux de l'anthropologie chrétienne qui a certainement
quelque chose à dire dans ce domaine. La nouvelle section pourrait donc
devenir un «pont» dans le monde du sport entre les croyants et les
non-croyants, et entre les chrétiens et les personnes d'autres
religions.
Je
vous exhorte à examiner attentivement le champ d'opportunité qui se
présente à chacun d'entre vous, certains d'entre vous dans le monde
académique, d'autres dans le ministère pastoral auprès des jeunes, et
d'autres encore dans le monde du sport professionnel. Nous plaçons
notre confiance dans votre coopération généreuse et votre aide future.
L'efficacité de la section «Église et sport» dépend de votre réponse et
de l'efficacité de vos actions dans votre domaine particulier. En vous
remerciant encore une fois pour votre généreuse participation, je vous
invite: "Duc in altum", à vous retirer dans les profondeurs et à jeter
vos filets dans la mer.
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