Bonjour chers auditeurs, revenons il y a moins de 3 ans, un certain soir de juillet 1998, ce soir, au stade, la nuit remuait, peuplée de dizaines de milliers d’ombres, et quand les projecteurs eurent peint en vert le velours de l’immense pelouse, la nuit entonna un air connu de tous, déjà repris depuis de nombreux matches … Le maître de cérémonie fit signe de commencer l’office …

             L’imposante liturgie se déroula sans heurt, le ballon volait d’officiant en officiant comme si tout, minutieusement, avait été préparé d’avance. Il passait de l’un à l’autre, courait à ras de terre où s’envolait au dessus des têtes. Chacun était à sa place, le recevant à son tour, d’un coup de pied mesuré, il le passait à l’autre et l’autre était là pour l’accueillir et le transmettre. Et parce que chacun faisait son travail, à l’endroit qu’il fallait, parce qu’il fournissait l’effort demandé, parce qu’il savait qu’il avait besoin de tous les autres, lentement mais sûrement le ballon avançait, et quand il eut recueilli le labeur de chacun, quand il eut réuni le cœur des onze joueurs, l’équipe souffla dessus et marqua le premier but, puis le second vint comme par miracle avant le temps de repos bien mérité ...

            Rien ne semblait vouloir empêcher d’arriver le rêve tant de fois espéré par un peuple de toutes les couleurs, ces cris d’allégresse, ces chants, la joie de la victoire qui se rapproche de plus en plus et la délivrance avec le troisième but et le débordement de joie dans toutes ses rues étroites, pour continuer cette si belle liturgie réunissant tous les hommes et les femmes, un moment inoubliable pour continuer la longue partie de la vie …

             Et de rendre grâce à Dieu pour ce moment de joie partagée, comme ces deux jeunes revisitant la prière que Jésus nous a apprise : Notre Père qui joue si bien, que ton nom soit scandé, que tu gagnes la coupe, que tu réussisses sur le terrain comme à l’entraînement, donne-nous aujourd’hui ta victoire éternelle, pardonne-nous nos fautes comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont tacles et ne nous dis pas de les casser mais protège nous de la déception, Goal !

            Ce certain soir était bien sûr la victoire des bleus lors de la coupe du monde 1998 en France, Patrick Richard a écrit une chanson ( notre générique ) qui s’intitule : Comment t’écris 2000 ? Tu mets un 2 et trois 0 ! Il nous invite à continuer cet élan de la solidarité, du respect, du jeu, de la joie, de la prière et de l’amour … alors chantons avec lui ! Bon week-end à tous et à la semaine prochaine !

                                    COMMENT T'ECRIS 2000 ?
                                                   Paroles et Musique : Patrick Richard

1- Ca commence avec un deux comme le début d'un pluriel, C'est Black Blanc Beur qui fait les bleus Zinedine et Emmanuel
Ca continue par trois zéros comme trois points de suspension … C'est à nous d'inventer les mots pour que soit belle la chanson.

            COMMENT T'ECRIS DEUX MILLE ? COMMENT T'ECRIS DEUX MILLE ? TU METS UN DEUX ET TROIS ZEROS !

2- Le monde entier est un terrain plus qu'un gazon il est précieux, Alors si chacun en prend soin il deviendra terrain de jeux.
Il n'y aura plus de spectateurs dans les tribunes à l'abri. Plus de mi-temps pour le bonheur, on va jouer à fond la vie.

3- C'est un défi pour notre temps, un millénaire de champions. Une planète de gagnants, qui auront vaincu l'exclusion.
Le monde ira tout droit au but, à son tableau il inscrira. Qu'on se relève d'une chute comme on commence une ola.